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Créé en 2002, l’arrondissement de Beauport a conservé le même découpage territorial que l’ancienne ville du même nom. Cette dernière était issue du regroupement, en 1976, des municipalités de Sainte-Thérèse-de-Lisieux, Saint-Michel-Archange, Montmorency, Courville, Giffard, Beauport et Villeneuve.
Ceinturé au nord par les Laurentides, au sud par le majestueux fleuve Saint-Laurent et à l'est par la mémorable chute Montmorency, ce territoire s'avère le berceau de l'Amérique du Nord. Concédé en seigneurie dès 1634 par la Compagnie des Cent-Associés à sieur Robert Giffard (1587-1668), apothicaire et maître-chirurgien originaire de Mortagne-au-Perche, Beauport conserve précieusement les traces de sa naissance dans son paysage urbain.
Dès 1634, Giffard installe sur ses terres deux hommes de métier, Jean Guyon et Zacharie Cloutier. Deux ans plus tard, les premières familles se joignent aux défricheurs. La création du bourg du Fargy, autour de 1654, marquera toutefois une étape importante dans le développement de la seigneurie de Beauport. Lors du dénombrement en 1725, celle-ci compte alors une centaine de familles réparties sur différents rangs. Mais bientôt, les enfants des pionniers quittent le territoire beauportois, qui a atteint son point de saturation, pour s'établir dans de nouvelles zones de colonisation.
Le régime seigneurial est aboli en 1854. La municipalité de la paroisse de Notre-Dame-de-Beauport est érigée l'année suivante. Ses limites correspondent à celles de la paroisse, qui couvre l'ancienne seigneurie de Beauport et une partie de Notre-Dame-des-Anges, soit le quartier de Giffard.
Au 19e siècle, la structure socioéconomique de Beauport se diversifie, bien qu'elle demeure fortement à vocation agricole jusqu'au milieu du 20e siècle. Sa transformation peu à peu en banlieue-dortoir se fera dans les décennies 1960 et 1970. L'étalement urbain s'accélérant entraînera du coup une disparition du patrimoine seigneurial dans ce secteur. L'accroissement de la population, le développement de l'industrie et l'évolution des besoins favorisent l'arrivée de notables exerçant des professions libérales. Tandis que le bourg du Fargy se densifie, les nouveaux venus, qui souhaitent jouir de plus d'espace, préfèrent s'établir à l'ouest du vieux bourg.
Aujourd'hui, l'arrondissement de Beauport couvre une superficie de près de 75 km2 et est divisé en trois districts électoraux : de Robert-Giffard, de Sainte-Thérèse-de-Lisieux et de la Chute-Montmorency–Seigneurial.
Se promener sur l'avenue Royale et regarder les maisons ancestrales disposées en dents de scie, c'est croiser d'un seul regard l'histoire de Beauport, de l'époque de la Nouvelle-France à nos jours. Au 18e siècle, la seigneurie se développe à un rythme effréné. Principal noyau de peuplement, le bourg du Fargy (Giffard inversé) accueille de nombreuses familles et habitations, dont la plus ancienne est la maison Girardin, centre d'interprétation du patrimoine beauportois et fier témoin des maisons de pierre du 18e siècle. Depuis 1964, son arrondissement historique, qui s'étend sur six kilomètres, renferme quelque 550 bâtiments d'intérêt patrimonial.
Pour mieux connaître Beauport, il faut d'abord se familiariser avec son arrondissement historique, un territoire linéaire de six kilomètres que le gouvernement du Québec a délimité en 1964 et en 1985. Il s'étend de l'avenue des Martyrs, dans le secteur de Giffard, au Manoir Montmorency, dans le secteur de Courville.
Le long du tracé sinueux du chemin Royal et de l'avenue Royale, qui forment l'une des premières routes de Nouvelle-France, on remarquera la qualité et la diversité de plus de 500 habitations d'architecture traditionnelle dont la maison Girardin (600, avenue Royale). Datant du tournant du 19e siècle, l'ancienne demeure a été classée monument historique par le gouvernement du Québec en 1977 et désignée bâtiment d'importance historique nationale par le gouvernement du Canada en 1985.
Le noyau institutionnel de l'église de La Nativité-de-Notre-Dame (25, rue du Couvent), où un mémorial rend hommage aux défricheurs et bâtisseurs de Beauport, mérite aussi une attention particulière. En 1918, à partir des murs de l'église incendiée, l'église actuelle est érigée selon les plans de Georges-Émile Tanguay, architecte qui a conçu, entre autres, l'hôtel de ville de Québec. Son architecture s'apparente au style gothique bien connu en Europe, qui comprend des voûtes hautes et étroites à l'aspect d'arcs, des fenêtres en forme d'ogives et une longue nef divisée par des colonnes.
Depuis sa création, Beauport préserve maints joyaux de la nature issus de l'environnement exceptionnel qui l'entoure et qui fait le bonheur des amateurs d'art, de culture, de sports et de plein air. On n'a qu'à penser :
Située au 583-589, avenue Royale, la fresque Desjardins dévoile quelques pans de la riche histoire de Beauport. Des Beauportois de jadis, comme Pierre-Édouard Rainville, propriétaire de la maison vers 1900, posant pour le peintre Jean Paul Lemieux, une religieuse de la Congrégation de Notre-Dame, ainsi que le curé Charles Chiniquy, l'apôtre de la tempérance, y sont représentés. Une série de portraits et tableaux évoque quelques personnalités et entreprises qui ont contribué à bâtir Beauport. Au centre de la fresque, le grand tableau que l'on s'apprête à installer représente la première caisse populaire Desjardins de Beauport, autrefois aménagée dans une modeste maison.
Section de l'arrondissement
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