Voici les lauréats des Mérites d’architecture 2021. Merci à tous les propriétaires, entrepreneurs et professionnels qui contribuent à embellir notre ville!
Ex aequo
499, rue des Commissaires Est Conception et réalisation : TERGOS Architecture + Construction
Implanté sur un lot étroit du quartier Saint-Roch, ce projet accueille deux maisons de ville. Chaque unité est unique et son entrée est localisée sur une rue différente. L’espace de jardinage et le toit végétalisé forment une aire verte. Le bâtiment compte trois étages, réduits à deux en coin de rue pour l’intégration d’une des terrasses. Cette articulation volumétrique permet une intimité entre voisins et une insertion harmonieuse du bâtiment.
Le revêtement extérieur en brique d’argile, caractéristique des quartiers centraux, facilite l’intégration du projet au milieu environnant. Des insertions de panneaux métalliques permettent d’articuler le rythme des fenêtres. On retrouve aussi un revêtement de bois dans les parties en retrait des terrasses, apportant un côté chaleureux aux espaces de vie extérieurs.
Le jury a souligné l’innovation dans cette proposition architecturale, générée malgré des contraintes et des défis d’envergure. Le projet assure une intimité dans un secteur très dense. On y retrouve également des espaces de verdure dans un contexte urbain, engendrant un projet durable et convoité.
Conception : Étienne Bernier Architecture Réalisation : Marc-André Lépine
Situé dans le quartier Sillery, ce projet résidentiel répond aux besoins de cohabitation intergénérationnelle de ses usagers, tout en s’intégrant harmonieusement au milieu. Il propose deux volumes imbriqués en « L » réunis autour d’un espace commun extérieur.
Inspiré de la matérialité et du paysage naturel du quartier, le volume principal est composé d’un revêtement en bois. La façade, avec un nombre minimal d’ouvertures, assure une intimité pour les occupants. Joint par un passage commun, le second volume accueille l’espace bigénérationnel. Celui-ci se distingue par le contraste du revêtement noir, mais aussi par sa forme carrée, générant ainsi une cour intérieure conviviale où les façades s’ouvrent vers l’extérieur et permettent une luminosité abondante.
Le jury a souligné les efforts déployés pour adapter le gabarit et l’architecture du projet en fonction des caractéristiques du milieu bâti de chacune des deux rues. La volumétrie ainsi générée est cohérente avec l’environnement, les matériaux utilisés sont sobres et représentatifs du secteur.
1030, rue des Moqueurs Conception : TERGOS Architecture, Lafond Côté architectes Réalisation : Construction Richard Arsenault
Réalisé dans le cadre du programme Accès Logis de la Société d’habitation du Québec, ce projet de logements abordables est situé dans l’écoquartier D’Estimauville. Réfléchi en tenant compte des principes de développement durable associés au secteur, le bâtiment est le premier de la catégorie habitation à obtenir la certification LEED Platine au Québec.
L’implantation en « L » et l’articulation volumétrique ont été développées grâce à des études d’ensoleillement, afin d’optimiser l’apport d’éclairage naturel et permettre la création d’une cour intérieure végétalisée et multifonctionnelle. Pour renforcer l’intégration architecturale du bâtiment, tous les stationnements sont souterrains. La façade principale propose un revêtement en aluminium sérigraphié illustrant des photos du ciel, un geste inventif par lequel le projet affirme sa singularité et sa légèreté.
Le jury salue l’obtention des certifications Novoclimat et LEED Platine. Le projet est bien contrôlé par le gabarit, l’articulation des volumes, le dynamisme de la composition des façades, le choix et la coloration des matériaux, la légèreté des sections vitrées et l’aménagement paysager de qualité.
Conception et réalisation : TERGOS Architecture + Construction
Amorcé en 2017 par la rénovation de la maison, ce projet s’est achevé en 2020 par l’agrandissement du bâtiment. La rénovation a été réalisée dans le respect et la mise en valeur de ses composantes architecturales d’origine. Les lucarnes et la toiture mansardée ont été restaurées avec un revêtement en acier galvanisé posé à l’oblique pour la mansarde de la façade avant et de type « à baguettes » pour la partie haute de la toiture à deux versants. Le revêtement extérieur en clin de bois et les ouvertures traditionnelles représentent les bâtiments de l’époque.
L’agrandissement propose quant à lui une architecture contemporaine sur trois étages avec un garage. Les matériaux ont été choisis pour leurs propriétés durables et locales. Le revêtement de bois foncé assure un lien avec la maison d’origine.
Le jury considère ce projet d’agrandissement exemplaire, car il contribue à une densification douce tout en assurant la conservation et la remise en valeur de l’architecture. L’intégration entre les deux unités est réussie et le traitement architectural, distinctif et intégré.
515, boulevard Champlain Conception : LEMAYMICHAUD Réalisation : L'Intendant
Ce projet jouit d’une localisation unique et sensible. Les perspectives visuelles ont guidé l’implantation et l’articulation volumétrique, se déployant en six pavillons, deux bassins intérieurs et sept bains extérieurs. L’ensemble architectural semble déposé sur le profil du terrain, découpant le site en strates descendant vers le fleuve.
Le pavillon principal dissimule la richesse du lieu par sa façade opaque, où seule une fente suggestive invite l’usager vers le spa. Une fois dans le hall, la beauté du paysage se dévoile par une grande baie vitrée. La matérialité des bâtiments s’inspire de l’histoire du lieu : le bois grisonnant rappelle les anciens quais d’attache, la pierre et les galets font référence au lest des bateaux chargés de cailloux, et l’acier noir évoque l’époque industrielle.
Ce projet est un succès à plusieurs niveaux : l’intégration au paysage naturel limitrophe, la relation unique avec le fleuve et la qualité architecturale de ses installations. La richesse de l’histoire sur laquelle le concept est basé lui confère finesse et profondeur, permettant aux usagers une réappropriation des lieux.
Mention spéciale
9105, rue John-Simons Conception : CCM2 architectes Réalisation : Construction Pierre Blouin Inc.
Cette entreprise, située dans le nouveau parc technologique Espace Chauveau, offre des produits de qualité soigneusement contrôlés. Son architecture et ses matériaux ont donc été déterminés en fonction des lieux. Ainsi, les grands panneaux de verre et le revêtement d’aluminium d’allure anodisé naturel sont un rappel direct de cet environnement stérile. L’utilisation du verre et de la transparence est privilégiée pour les espaces communs, tandis que les panneaux d’aluminium habillent l’usine de production.
L’articulation ingénieuse des volumes génère un porte-à-faux marquant naturellement l’entrée principale. La présence d’un soffite de bois, de quelques colonnes de béton et d’un escalier intérieur monumental noir visible de la rue contribue également à l’animation des façades du bâtiment.
Ce projet innovant propose une simplicité dans le choix de ses composantes et de ses détails architecturaux, générant un résultat harmonieux et cohérent. Le côté froid est tempéré par l’utilisation judicieuse du bois et la transparence du bâtiment permet à la lumière naturelle d’animer les espaces intérieurs.
247-279, chemin Sainte-Foy Conception : Atelier 21 Réalisation : Construction Dinamo
Présent dans le quartier depuis 1960, cet établissement s’est vu annexer un nouveau bâtiment mixte de 38 unités résidentielles locatives ainsi qu’un local commercial au rez-de-chaussée.
De facture architecturale semblable, les deux bâtiments sont liés par une passerelle vitrée, d’où le nom de la partie résidentielle du projet : La Passerelle. Une attention particulière a été apportée au traitement des rez-de-chaussée afin de permettre une animation des façades. Le revêtement en maçonnerie de brique et de pierre, caractéristique du quartier, ancre l’ensemble dans son environnement, tout en minimisant l’impact de la hauteur du bâtiment et en articulant la volumétrie et la composition des façades.
Ce projet ambitieux et structurant réussit sa mixité commerciale et résidentielle. Le jury souligne la complexité de coordonner un tel projet en plein centre-ville, notamment sans interruption de l’épicerie. Il s’agit d’un compromis méritoire entre la volonté d’expansion commerciale et la densification du secteur.
1220, place George-V Ouest Conception : Étienne Bernier Architecture Réalisation : Garoy
Le Château Laurier Québec est un regroupement de plusieurs bâtiments de grande valeur architecturale. Les travaux d’entretien, de rénovation et de restauration ont toujours été réalisés dans un souci de préserver et de mettre en valeur cet ensemble patrimonial.
Dans le cadre de la réfection de l’entrée principale sur l’avenue George-V, la même réflexion a été mise de l’avant afin d’effectuer une intervention sobre, avec des revêtements extérieurs de grande qualité. L’aménagement et la visibilité de l’entrée ont été bonifiés par l’agrandissement de la marquise, l’ajout d’éclairage et l’utilisation du granit noir. Cette intervention primée permet de marquer l’entrée dans le respect de l’architecture existante, sans nuire à la prestance des bâtiments et ensembles patrimoniaux avoisinants.
Le jury attribue à ce projet un caractère esthétique exemplaire. Il souligne la finesse des détails, notamment par le logo subtilement intégré dans le dessin des claustras, ces parois ajourées qui ornent la partie supérieure des ouvertures centrales. Cette intervention intemporelle renforce la valeur historique et patrimoniale de cette institution de Québec.
235, 2e Rue Conception et réalisation : Perron Design Inc.
Cet affichage, composé de lettres blanches surdimensionnées collées sur le revêtement de briques d’argile rouge, se veut un clin d’œil et un rappel de l’histoire industrielle du secteur du Vieux-Limoilou.
Nouvellement implantée dans le quartier et fière de participer à sa revitalisation, la Distillerie Stadaconé a choisi de préserver la mémoire des lieux en recyclant un ancien bâtiment industriel. Le projet a été réfléchi tant au niveau de l’architecture que de son image corporative. Chacun des détails a été évalué minutieusement et l’idée de l’enseigne peinte en façade avant s’est révélée comme une évidence pour les propriétaires. Ce type d’affichage, quoique présent dans l’histoire et dans les paysages industriels, aura toutefois nécessité une étroite collaboration avec les instances municipales afin d’apporter les adaptations nécessaires aux normes actuelles et d’assurer un résultat harmonieux.
La qualité de l’intégration de l’enseigne à l’architecture du bâtiment a été soulignée par le jury. L’affichage proposé pour ce bâtiment industriel est à la fois épuré, original et pertinent pour la vocation de l’entreprise.
3705, avenue Chauveau Conception : Luca Fortin Réalisation : PARKO
Cette œuvre offre aux promeneurs une transition entre la zone urbaine et l’espace naturel du parc linéaire de la Rivière-Saint-Charles. Elle invite à déambuler dans un nouveau paysage, agissant à la fois comme portail d’entrée et ligne d’arrivée. Elle permet de prendre conscience de la beauté des espaces naturels qu’on entrevoit par son embrasure en forme d’arche.
Les deux imposants monolithes en béton de quatre par huit mètres portent les empreintes de leur coffrage fait en planches de bois récupéré. Colorations diffuses, stries et textures composent dans la matière une sorte d’écriture abstraite. Le passage des saisons imprimera d’autres patines, proposant sans cesse de nouveaux récits aux passants, et renforcera encore l’harmonie de l’œuvre avec son environnement.
Cette intervention minimaliste est à la fois brute et sensible. Éloge à la lumière et à la matière, elle se renouvelle au rythme des saisons et des dialogues avec les intempéries. Il s’agit d’un passage qu’on peut traverser, afin d’y vivre une expérience multisensorielle.
1045, rue des Parlementaires Conception : Provencher Roy, GLCRM Architectes Réalisation : Pomerleau, CIMA+, WSP Canada Inc.
Entièrement développé en souterrain, ce nouveau pavillon contribue à minimiser l’impact sur le paysage patrimonial et à préserver la façade de l’Hôtel du parlement. Les infrastructures revitalisées et mises aux normes facilitent ainsi l’accès au public, tout en respectant le caractère hautement symbolique de l’Assemblée nationale du Québec.
Avec son entrée circulaire soigneusement intégrée, le pavillon vitré se veut sobre et effacé. La présence d’un oculus et l’utilisation prédominante de panneaux de verre procurent légèreté, transparence et luminosité. L’accès s’ouvre sur l’espace d’accueil, alors qu’une rampe monumentale structure l’espace et dirige le mouvement des visiteurs. Le concept choisi constitue ainsi un geste durable de préservation d’un patrimoine exceptionnel, qui s’inscrit dans une dynamique de vie contemporaine.
Cette construction est méritoire par sa conception et son intégration exemplaires. L’entrée diaphane entre les volées d’escaliers de pierre est extraordinaire au point de vue architectural. Le concept choisi constitue un geste durable de préservation d’un patrimoine de grande valeur.
966, rue Saint-Jean Conception : Coarchitecture, in situ atelier d'architecture, L’Architecte Jacques Plante Réalisation : Pomerleau
Le Diamant a réussi son pari, soit de faire coexister un espace public urbain, un patrimoine architectural sensible et une salle de spectacle singulière.
L’expérience commence par un prisme de lumière et des panneaux de verre sérigraphié. Puis l’élévation en béton gravé, rue des Glacis, révèle par anamorphose les dessins du concours d’architecture de 1878 de l’ancienne annexe sportive, jamais construite telle quelle. L’entrée principale vitrée commémore quant à elle l’ancien hall du Cinéma de Paris. Un contraste très fort entre les entrées noires et le cœur clair de l’atrium accentue l’appel de lumière et attire le visiteur vers l’intérieur. Le projet, lauréat du prix d’excellence de l’OAQ dans la catégorie « Bâtiments culturels », est un lieu de passage du temps entre l’ancien et le nouveau.
Geste architectural en continuité avec l’œuvre scénique de Robert Lepage, ce projet est méritoire par son intégration à la fois audacieuse et sensible. Il s’agit d’une contribution significative et enrichissante à l’architecture de Québec, mettant d’autant plus en valeur les bâtiments patrimoniaux à proximité.
3137, rue Laberge Conception : Patriarche Réalisation : Construction Drolet
Le nouveau pavillon d’accueil se déploie en quatre corps de bâtiments. Ce fractionnement en entités distinctes reliées entre elles offre une échelle humaine accessible à tous, permettant aux usagers de développer une affinité avec les lieux. Les espaces formés par le retrait des façades entre les bâtiments permettent la création de zones extérieures abritées.
Les matériaux (bardeau de cèdre, bardeau d’ardoise, clin de cèdre et tôle d’acier) ont principalement été choisis pour leur apparence rustique et naturelle, à l’image du paysage nordique de l’emplacement et des activités offertes. Ils sont durables et faciles d’entretien, en vue de prolonger le plus possible leur durée de vie et réduire au minimum les coûts d’opération.
Le jury attribue à cet ensemble de bâtiments de grandes qualités architecturales. À travers l’implantation, les gabarits et la richesse des matériaux, on peut ressentir la sensibilité à l’espace naturel environnant. La mise en valeur du bois à l’intérieur et à l’extérieur permet d’ancrer le bâtiment dans son milieu et lui donne un aspect chaleureux.
250, boulevard Wilfrid-Hamel Conception : Bisson Associés Architectes, Atelier Pierre Thibault Réalisation : Construction Citadelle inc., Construction Richard Arsenault inc.
Ce projet met en évidence le caractère patrimonial de cet immeuble de 1923. L’utilisation de la structure existante a permis d’exposer les caractéristiques architecturales du bâtiment, dont son plafond en bois, ses murs de briques et sa structure en acier apparente.
Les interventions extérieures ont été effectuées avec soin. Les façades, la maçonnerie, les détails d’ornementation, le couronnement de la toiture, les colonnes et les frontons ont été traités avec une grande sensibilité, permettant d’en assurer leur pérennité. Les accès ont été bonifiés par l’ajout de vestibules vitrés. L’allée centrale est ainsi baignée de lumière naturelle grâce aux fenêtres s’ouvrant complètement sur la façade sud, en plus des puits de lumière positionnés de manière stratégique à travers la structure du toit.
Ce projet est unique et structurant pour le secteur. Son échelle humaine permet une appropriation des lieux par les habitants, tant à l’intérieur du bâtiment qu’à l’extérieur. Non seulement l’espace s’avère réfléchi et innovateur, mais en plus il est invitant et viable en toutes saisons.
18, rue Donnacona Conception : Lafond Côté architectes Réalisation : Construction Envergure inc.
Situé au cœur du site patrimonial déclaré du Vieux-Québec, le monastère des Ursulines de Québec est composé de bâtiments construits entre le XVIIe siècle et le XXe siècle. Plusieurs travaux de restauration effectués par les Ursulines ont contribué à maintenir l’intégrité de cet immeuble, classé patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications en 2011.
Sont ici récompensées les interventions sur la rotonde du chœur des religieuses, la chapelle extérieure et la maison de la Tourelle, dont la remise en valeur des toitures traditionnelles métalliques en tôle à baguette, à la canadienne, en plaque et en écailles de poisson. Certains détails d’ornementation ont également été restaurés ou remplacés à l’identique, contribuant à la conservation de ce site exceptionnel.
Le jury reconnaît à l’unanimité l’exemplarité de ce projet : une recherche rigoureuse, une valorisation des savoir-faire traditionnels et une mise en œuvre de qualité, notamment pour la flèche et la girouette de la maison de la Tourelle, ainsi que pour les portions de ferblanterie en écailles de poisson.
Conception et réalisation : Construction Pépin & ass. inc.
Situé dans un ensemble de bâtiments similaires en rangée du secteur patrimonial du Vieux-Limoilou, cet ancien duplex bénéficie d’un second souffle depuis sa transformation en résidence unifamiliale. Soucieux d’intervenir de façon respectueuse sur le bâtiment, les propriétaires ont su s’entourer de professionnels et d’artisans sensibles au patrimoine du secteur.
Malgré le démantèlement de la galerie, de la porte et de l’escalier extérieur, la résidence s’harmonise habilement avec les autres bâtiments de l’ensemble. Les modifications ont permis une réinterprétation et une évolution de l’architecture dans le respect de l’âge du bâtiment. Soulignons notamment la conservation d’un revêtement extérieur de briques d’argile et de linteaux composés de briques en soldats, ainsi que la restauration de la corniche et la réintégration de garde-corps métalliques, composantes architecturales caractéristiques du Vieux-Limoilou.
Le parti pris de cette restauration est résolument contemporain et convient bien à la sobriété de ce bâtiment ancien. Il s’agit d’une réinterprétation moderne de l’architecture traditionnelle. Les travaux ont permis une mise valeur et une redécouverte de la résidence.
581-585, rue Saint-Olivier Conception : Atelier 4 Niveau Réalisation : Les Entreprises Cardinal
Érigé vers 1875, ce bâtiment adopte les formes traditionnelles du quartier Saint-Jean-Baptiste. Au fil du temps, la maison a subi diverses transformations, dont certaines peu compatibles avec ses caractéristiques d’origine.
Le projet de restauration a su lui redonner un deuxième souffle. Quelques interventions ont été portées par le programme de subvention du Fonds du patrimoine, plus précisément la toiture métallique et la corniche, restaurées selon les modèles et matériaux d’origine. D’autres travaux complémentaires ont été réalisés dans le respect de l’architecture initiale, notamment la réfection du revêtement extérieur en briques d’argile et ses détails d’ornementation. Finalement, les impostes rectangulaires vitrées ont été réintégrées dans la porte cochère, permettant de retrouver une composante architecturale perdue.
Le jury a apprécié le respect des règles de l’art pour la restauration de la majorité des éléments, tant dans les techniques, les matériaux que les styles. L’effort déployé a redonné de la dignité à la résidence, notamment par le choix de matériaux nobles, le savoir-faire et les techniques traditionnelles.
40, rue Dalhousie Conception : Équipe Daoust Lestage + ABCP Réalisation : Pomerleau
La place des Canotiers et le projet de stationnement intérieur s’inscrivent dans un grand geste urbain et architectural visant à redonner aux citoyens un espace public important et symbolique en bordure du fleuve. Le lieu est en relation avec de nombreux repères de mémoire importants, tels que le Château Frontenac, les fortifications, la Batterie royale, le Musée de la civilisation, ainsi qu’un passé portuaire toujours vivant.
Parmi les enjeux majeurs figurait la réalisation d’un espace favorisant différentes fréquentations du site. Le projet devait composer à la fois avec la monumentalité et le dégagement de la vue, une vue tant pour les utilisateurs situés sur la berge que ceux arrivant du Saint-Laurent.
Le jury a considéré le bâtiment dans l’ensemble, l’associant à la place adjacente. Cette intervention élimine notamment un stationnement de surface asphalté et redonne le terrain à la population, menant à la résolution d’une problématique. Dans son implantation perpendiculaire au fleuve qui dégage une perspective visuelle, l’architecture du bâtiment contribue à la valorisation de l’espace riverain.
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