Biographie
Émile-Georges Rousseau est né à Québec en 1888. Après des études d'apprenti-mécanicien, qu’il entreprend vers 1908, il entre chez l'architecte Joseph-Pierre Ouellet comme stagiaire. Il y apprend d’abord le dessin d’architecture, puis devient membre en règle de l'Association des architectes de la province de Québec en 1922 et se joint au bureau de Héliodore Laberge, architecte dès l’année suivante. Il épouse Marion Minguy le 17 janvier 1923 à Québec.
Vers 1926, il ouvre son propre bureau à Québec et se spécialise dans la réalisation d'églises et d'édifices publics tels des écoles et des hôpitaux. En 1939, il s'associe avec Étienne Bégin, architecte.
Au cours de sa carrière, Émile-Georges Rousseau œuvre surtout dans la région de Québec, dessinant les plans de plusieurs bâtiments résidentiels et religieux. Il élabore notamment les plans de l’église de Saint-Émile (1926-1927), de la résidence de madame Rodolphe Canac-Marquis sur l'avenue des Braves (1929), de l’hôpital Sainte-Anne (1937-1938), ainsi que du couvent et de la chapelle des Sœurs Dominicaines missionnaires adoratrices de Beauport (1950-1952). Il veille aussi à la réfection de la Basilique Notre-Dame à Québec (1954). À l'extérieur de Québec, il réalise l'église de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (1927-1928) à Portneuf, la cathédrale Christ-Roi de Gaspé (1933-1934), l'hôpital Saint-Laurent à Montréal (1937) et la chapelle de Notre-Dame-de-l'Assomption (1940) à Saint-Raymond-Nonnat.
Émile-Georges Rousseau collabore également avec d'autres architectes. À de nombreuses reprises, il travaille avec Henri Talbot, notamment pour la conception de l'église de Notre-Dame-du-Chemin (1929-1931) et du presbytère de l'église de Saint-Esprit (1931), à Québec. Dès 1939 et pendant une partie des années 1940, il s'associe avec l'architecte Étienne Bégin pour dresser les plans de plusieurs bâtiments, dont quelques écoles catholiques, dans différentes villes de la province.
Outre sa carrière d'architecte, Émile-Georges Rousseau est reconnu pour ses implications sociales et communautaires. En 1935, il est élu président de la section Notre-Dame de Québec de la Société Saint-Jean-Baptiste et, en 1938, il participe à l'organisation du Congrès eucharistique. Il s’implique aussi en politique en étant notamment organisateur de l'Union nationale Québec-Centre (1936).
Il décède à Québec le 31 mai 1973. Ses archives professionnelles, accumulées entre 1901 et 1969, sont conservées à l’Université Laval : elles comprennent environ 3600 dessins d'architecture et de nombreux documents textuel, en plus de quelques cartes et photographies.
SOURCES
Archives de l’Université Laval, Fonds E.-Georges Rousseau, https://applications.banq.qc.ca/apex/f?p=200:17:0::::P17_PAGE_PREC,P17_ID_FONDS:25,12402.
Luc Noppen, Claude Thibault et Pierre Filteau, La fin d'une époque : Joseph-Pierre Ouellet, architecte, Québec, Ministère des affaires culturelles, 1973, p. 14.
Luc Noppen, Hélène Jobidon, Paul Trépanier, Québec monumental, 1890-1990, Québec, Septentrion, 1990, p. p. 54.
https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/detail.do?methode=consulter&id=11210&type=pge