Biographie
Né vers 1863, Magloire Cauchon est le fils de Joseph Cauchon dit Laverdière et de Sophie Cloutier de Château-Richer. Son oncle, Charles-Honoré Laverdière (1826-1873), prêtre et professeur au Séminaire de Québec, est un personnage historique reconnu pour son œuvre éditoriale.
Magloire Cauchon est le pilier d’une entreprise en construction qui sera active à Québec de 1896 jusqu’aux années 1970.
Le 3 septembre 1888, Magloire Cauchon épouse Elzire Julien dans la paroisse de Saint-Roch à Québec.
Les annuaires de la Ville de Québec indiquent qu’il est actif à titre de menuisier dès les années 1890. Il réside alors au 298 de la rue Richardson (aujourd’hui 266-270, rue de La Salle), à proximité de ses frères, dont plusieurs habitent Saint-Roch et occupent la profession de menuisier. Ils participent à de nombreux projets de construction et agrandissement résidentiel et manufacturier dans Saint-Roch.
En 1907, Magloire Cauchon se voit confier un contrat d’entrepreneur-menuisier par le Bureau des commissaires d’écoles catholiques romaines de la Cité de Québec pour la construction d’une école sur le boulevard Langelier d’après les plans de l’architecte Thomas Raymond. Dès lors, il sera régulièrement mandaté par le Bureau des commissaires des écoles catholiques.
En 1909, il œuvre sous le nom Magloire Cauchon & Frères, qui devient Magloire Cauchon & Fils l’année suivante.
Les contrats obtenus par Magloire Cauchon l’amènent à collaborer avec tout un réseau d’architectes et d’entrepreneurs de la construction qui auront des carrières tout aussi prospères. Les architectes Thomas et Édouard-Pierre Raymond, George-Émile Tanguay et Jean-Honorius Lebon, le couvreur Eugène Falardeau, les peintres-entrepreneurs Gauthier Frères et Bernard Léonard sont certaines figures de ce réseau d’entrepreneurs et industriels qui contribuent à façonner le paysage bâti de Québec et ses faubourgs dans les premières décennies du 20e siècle.
À partir de 1910, Magloire Cauchon obtient la concession de nombreux terrains situés dans Montcalm appartenant à l’Hôtel-Dieu de Québec. Dès lors, les chantiers de construction résidentielle se succèdent à un rythme effréné. La mise en location ou la vente des logements bâtis permettant d’amorcer de nouvelles constructions. Nombreuses sont les habitations du boulevard René-Lévesque et de l’avenue Cartier qui portent la signature de Magloire Cauchon. Leurs styles architecturaux varient entre éclectisme et beaux-arts et offrent aux résidents toutes les commodités de l’époque.
En 1913, Cauchon obtient le prestigieux contrat d’entrepreneur-général pour la construction du Pavillon des Transports (Pavillon des Arts) dessiné par Tanguay et Lebon pour l’Exposition provinciale de Québec.
L’expansion des activités de Magloire Cauchon se poursuit jusqu’à sa mort, le 9 janvier 1927 à l’âge de 66 ans. Deux ans plus tard, le 5 octobre 1929, sa veuve Elzire Julien obtient les lettres patentes pour constituer en corporation l’entreprise Magloire Cauchon Ltée et continue à œuvrer dans le domaine de la construction avec leurs fils Joseph, Magloire et Camille.
Elzire Julien s’éteint quinze ans plus tard, en 1943, dans leur maison de la rue de la Salle. Leur fils Joseph poursuivra l’expansion de l’entreprise familiale jusqu’en 1965.
Sources:
Annuaire ville de Québec, 1896-1897.
Gazette officielle du Québec, 5 octobre 1929, p. 3612.