Biographie
«Sculpteur né à Saint-Raymond de Portneuf. Installé successivement à Montréal, Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré, il a réalisé des milliers d''œuvres religieuses parmi lesquelles la statue de Notre-Dame-du-Saguenay (7, 5m).» Michel Veyron, Dictionnaire canadien des noms propres (1989) : 327.
«Louis-Jean-Baptiste Jobin naquit à Saint-Raymond le 26 octobre 1845 ... Cet enfant de Saint-Raymond allait être appelé à devenir l'un des plus grands sculpteurs de la province et du pays. Après avoir passé son enfance à Neuville, Louis-Baptiste s'inscrivit à l'École normale de Québec où il apprit à développer ses talents innés pour le dessin et la peinture. À l'âge adulte, il fit son apprentissage chez Berlinguet, un sculpteur professionnel qui tenait un atelier à Québec. Il devint par la suite, en 1868, l'élève de Bolton, à New York. Puis il revint exercer son métier à Montréal, puis à Québec en 1875, et enfin il s''installa à Sainte-Anne-de-Beaupré en 1898.
Avec la gouge et le maillet, il fit naître une armée d'Anges, de Madeleine, de Christ... Parmi ses oeuvres les plus célèbres, on retient L'Ange à la lyre, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, Tête d''enfant. Louis Jobin était un homme simple qui se montrait exigeant envers lui-même. Il était vexé lorsqu'on le faisait travailler à partir d'images ou de statuettes. Il disait alors: Je ne suis pas né copiste.
Louis-Baptiste Jobin mourut en 1928 à l'âge de 82 ans, à Sainte-Anne-de-Beaupré.
Outre l'église de Sainte-Anne-de-Beaupré, plusieurs temples du Québec gardent jalousement sous leur toit des oeuvres de Jobin. Des musées comme la Galerie nationale du Canada, la Galerie des arts de Toronto, le Musée national du Canada possèdent des oeuvres de ce grand maître de la sculpture.»
Saint-Raymond: une ville, une histoire (1987) : 47s.
En juin 1880, à Québec, on •fête la Saint-Jean-Baptiste en grand, car se tient alors la Convention nationale: qui réunit les francophones du Québec, de l''Ontario, de l''Ouest canadien et des Etats-Unis. La fête dure trois jours. Même la France et la Belgique y sont représentées. L''un des temps forts est le défilé de la Saint-Jean dans les rues de Québec. Et, cette année, on a voulu le défilé flamboyant. Vingt-deux chars sont au programme et sept d''entre eux porteront des sculptures de Louis-Jobin et de Jean-Baptiste Côté. Tout un événement! Jamais auparavant on n''avait fait appel à des sculpteurs reconnus. Jobin a fait, entre autres, le char de l''Agriculture, commandité par les agriculteurs de la paroisse de L'Ancienne-Lorette. Un char magnifique, portant à l''arrière, montée sur un piédestal, une déesse de l''été toute québécoise.
Musée de la civilisation, Objets de civilisation (1990) : 107.
«Louis Jobin (1844-1928), sculpteur sur bois, d''activité plus récente, fréquente l''école Baillairgé, à Québec. Son oeuvre se ressent aussi du retour au style gothique, tout en s''inspirant d''une forte tradition populaire. Il se considère lui-même un artisan plutôt qu''un artiste et, pendant les dernières années de sa vie, il se livre à la sculpture dans son petit atelier de Sainte-Anne-de-Beaupré, au milieu de ses statues J''anges, de saints et de madones. Jobin fut un sculpteur très prolifique. Il avait plus de 80 ans lorsqu''il mourut, à Sainte-Anne-de-Beaupré, en 1928, et sa mort parut symboliser la fin d''une longue tradition. Ses oeuvres, qui ont été disséminées par toute la province et d''autres parties de l''Amérique du Nord; comprennent des statues d''anges et de saints pour les églises, les promontoires et les croisées de chemins; de grands crucifix pour les grottes érigées au bord des routes; des monuments, dont la Vierge du cap Trinité qui surplombe la rivière Saguenay; et des groupes équestres, comme celui de saint Georges vainqueur du Dragon, en face de l''église de Saint-Georges-de-Beauce. Au Musée de la province de Québec et à la Galerie nationale du Canada se trouvent plusieurs figures d''apôtres sculptées par Jobin pour la façade de l''église de Montmagny.»
Ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, Les Arts au Canada (1958) : 45.
Photo: Louis Jobin, J.C. Gagné, photographe, collection privée Huguette Bussières
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