Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Patrimoine / Répertoire du patrimoine bâti / Fiche

Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Lefaivre, Georgina

1873 - 1951

Biographie

Née à Québec en juillet ou août 1873, Georgina Lefaivre est la fille aînée de Georges Lefaivre, comptable, et de Sarah Plamondon. Elle étudie chez les Ursulines de 1880 à 1888, où elle acquiert une belle éducation. Alors qu’elle est encore enfant, elle contracte la tuberculose, ce qui lui laissera une santé fragile. Lors du passage du recenseur en avril 1891, elle a 18 ans et réside toujours chez ses parents avec ses six jeunes frères et sœurs.  
 
Alors qu’elle a près de trente ans, Georgina Lefaivre commence à publier des articles dans divers magazines féminins. C’est en 1905 que sa carrière prend son envol, alors qu’elle est nommée rédactrice des pages féminines du quotidien Le Soleil. Ses chroniques, qu’elle signe du pseudonyme de Ginevra, remportent un grand succès et lui valent une belle notoriété. Invitée au premier Congrès de la langue française au Canada, en juin 1912, elle prononce une conférence intitulée « Le français et la terminologie technique des ouvrages féminins » à l’amphithéâtre de l’Université Laval. Elle fait paraître deux livres reprenant un bon nombre de ses chroniques: En relisant les vieilles pages, en 1919, et Billets de Geneviève, en 1922. 
 
En plus d’être rédactrice au Soleil, poste qu’elle occupera pendant plus de 25 ans, Georgina Lefaivre s’adonne à la rédaction de contes, de nouvelles et de poèmes, tout en offrant des conférences sur la littérature et l’éducation. En 1934, lorsqu’on célèbre pour la toute première fois la fête des Mères, elle prononce une touchante conférence sur l’influence de la mère sur la vie de son enfant. 
 
Très engagée dans sa communauté, cette femme de lettres cofonde une œuvre laïque, la Ligue catholique féminine du Canada, en mai 1927, aux côtés de Jeanne Talbot. Elle assurera la présidence de cette organisation durant une douzaine d’années. Elle œuvrera aussi pendant plus de 30 ans comme secrétaire de la Ligue antituberculeuse de Québec, tout en s’impliquant au sein de nombreuses associations charitables et humanitaires, où elle met à profit son talent d’écrivaine et de conférencière. 
 
Georgina Lefaivre se retire de la vie publique en 1947. Après plusieurs années de maladie et une hospitalisation prolongée, elle décède à Québec le 5 mars 1951, à l’âge de 77 ans et 7 mois. Elle était célibataire et n’a jamais eu d’enfants. 
 
Une rue de l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge porte son nom et une plaque commémorative a été apposée par la Ville de Québec sur son ancien domicile situé au 318 de la rue Fraser. 
 
 
SOURCES 
Recensements du Canada de 1881 et de 1891. 

Société du parler français au Canada, Premier congrès de la langue française au Canada, Québec, 24-30 juin 1912: compte rendu, Imprimerie de l'Action sociale limitée, 1913, 680 pages. 
 
« Mr Georges Lefaivre », The Quebec chronicle, mardi 24 décembre 1912, p. 7. 
 
« In Memoriam - Lefaivre », L’événement-journal, mardi 6 mars 1951, p. 13. 
 
Pascale France, « Le journalisme féminin en deuil. À la mémoire de Ginevra », Le Soleil, mardi 6 mars 1951, p. 4. 
 
« Activité rayonnante de « Ginevra » sur les œuvres de la capitale », La Presse, mercredi 21 mars 1951, p. 8. 
 
Marie-Paule Desjardins, « Georgina Lefebvre »,Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire, Montréal, Guérin, 2007, p. 299.

Bâtiments liés à ce personnage

Résidant notoire