Biographie
Natif de Québec, Cyrille Duquet est à la fois horloger, joaillier et orfèvre, inventeur, homme de sciences et homme politique. De 1854 à 1861, il travaille comme apprenti chez le bijoutier Joseph-Prudent Gendron, rue Saint-Jean. Devenu propriétaire du commerce de son patron, Duquet ne tarde pas à se faire connaître, tant par son talent que par les « merveilles » qu'il expose dans la vitrine de sa boutique rue Saint-Jean, à proximité de l'hôtel de ville. Cet homme à l'imagination fertile ne se contente pas de créer montres et bijoux sophistiqués, il met aussi au point d'ingénieux dispositifs tirant profit des technologies récentes : moteur à vapeur miniature capable d'actionner un petit tour, horloges « futuristes », dynamo électrique pour éclairer son magasin - une première à Québec. Son invention la plus remarquable est sans contredit le combiné téléphonique qui réunit émetteur et récepteur, autorisant bientôt la communication sur de longues distances. Il imagina un amplificateur qui rendit pratique le téléphone inventé par Graham Bell. On lui doit l'invention en 1878 du téléphone d'une seule pièce, dit «français», portant micro et écouteur, dont il vendit les droits à la Société Bell en 1882. C'est Duquet qui a procédé à la première audition musicale téléphonique. Fort de sa notoriété, Cyrille Duquet s'engage sur la scène municipale de Québec, où il est élu conseiller en 1883. Il siège à ce poste jusqu'en 1890, puis de 1900 à 1908. À sa mort, il laisse à ses fils Georges-Henri et Arthur une entreprise florissante, mais ils devront s'en départir à la suite de la crise économique des années 1930.