Biographie
Né le 6 mai 1928 à Westmount, Guy Gérin-Lajoie est le fils de Léon Gérin-Lajoie et de Claire Parizeau. Il est donc lié à plusieurs membres de cette illustre famille : il est notamment le petit-fils de l’avocat Henri Gérin-Lajoie et de la pionnière du féminisme Marie Lacoste, et le cousin de l’homme politique Paul Gérin-Lajoie.
Après avoir obtenu son diplôme de l’École d’architecture de l’Université McGill en 1956, il est stagiaire à l’agence Barrott, Mashall, Montgomery & Merrett à Montréal, puis travaille un court moment pour la Société centrale d'hypothèque et de logement. En 1957, il s’associe avec ses collègues Louis-Joseph Papineau et Michel Le Blanc pour former Papineau Gérin-Lajoie Leblanc architectes. Il s’agit de l’une des premières firmes québécoises d’architecture fondées par des francophones. Gérin-Lajoie œuvre à la conception et à l’administration, mais surtout aux relations publiques.
L’équipe se distingue par son architecture épurée et géométrique, misant sur le raffinement du détail. En 1964, la firme remporte le concours pour réaliser le pavillon du Québec à Expo 67. Elle réalise bon nombre de projets, tout particulièrement dans la métropole, dont deux stations de métro (Peel et Radisson), le pavillon Thérèse-Casgrain (résidence des étudiantes) de l’Université de Montréal et l’aéroport de Mirabel, inauguré en 1974.
En 1970, alors que les contrats se multiplient, la firme intègre un quatrième associé, Gordon Edwards, lui aussi formé à McGill, mais ce dernier ne reste que trois ans. À partir de 1973, Guy Gérin-Lajoie et Michel Le Blanc sont les deux seuls associés de la firme, qui est alors rebaptisée PGL.
Pionnière dans la construction de structures en composite, PGL construit des habitations, des écoles et des aéroports dans des climats extrêmes et des sites difficiles d’accès, depuis le Grand Nord canadien jusqu’aux déserts du Moyen-Orient. Forts de leurs succès, solidement appuyés de quatre nouveaux associés et emportés par une économie en plein essor, les objectifs sont partagés entre les deux architectes seniors. Guy Gérin-Lajoie prend la direction de l’Arabie, Michel LeBlanc celle de l’Afrique. Ils y construisent une cinquantaine de projets (campus, hôpitaux, bâtiments administratifs et domiciliaires) dont la moitié sont en fibre de verre.
Les projets internationaux sont réalisés sous l’égide du volet PGL International. La firme poursuit ses activités jusqu’en 1990 avant d’être dissoute.
À la fin de sa vie, Guy Gérin-Lajoie détient de nombreux honneurs et titres, étant Fellow de l’Institut royal d’architecture du Canada, membre de l’Ordre des architectes du Québec (MOAQ), membre de l’Association des architectes en pratique privé du Québec (MAAPPQ), membre du Royal Collège of Art (RCA). Sportif accompli, il pratique assidument le ski alpin, la voile et le golf. Il meurt le 21 mai 2015, à l’âge de 87 ans. Il était l’époux de Hélène Giroux et père de six enfants.
Le fonds PGL architectes est conservé au Centre Canadien d'Architecture à Montréal.
ASSOCIATIONS
Il a travaillé au sein de la firme Papineau Gérin-Lajoie Leblanc architectes, devenue PGL en 1973.
SOURCES
Beaulieu, Claude, Architecture contemporaine au Canada français, Ministère des Affaires culturelles Québec, 1969, p. 51, 71, 74 et 88.
Delgado, Jérôme, « Le Québec de l’architecture », Le Devoir, 13 novembre 2015, https://www.ledevoir.com/culture/455089/le-quebec-de-l-architecture.
Docomomo Québec, « L'architecte Guy Gérin-Lajoie est décédé », https://docomomoquebec.ca/in-memoriam/184-2015-05-27-13-01-57.html.
https://www.dignitymemorial.com/fr-ca/obituaries/mont-tremblant-qc/guy-gerin-lajoie-6454385
Luc Noppen, Hélène Jobidon, Paul Trépanier, Québec monumental, 1890-1990, Québec, Septentrion, 1990, p. 181