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Texte de Nicolas Tremblay
Le 11 novembre dernier les cloches de l’Armistice ont sonné pour une 100e fois. Voilà déjà autant d’années que la Première Guerre Mondiale, qui pour ses contemporains était la Grande Guerre, la « der des ders », s’achevait après quatre années de combats et plus de 16 millions de morts. Dès le départ l’idée de participer activement à ce conflit ne fut jamais populaire auprès des canadiens français, une attitude à laquelle les habitants de la Cité n’échappaient pas.
La joie et le soulagement avec lesquels cette nouvelle fut accueillie au Canada a sans doute eu des relents d’amertume à Québec, où le souvenir des émeutes de la conscription et ses conséquences (quatre morts, des dizaines de blessés et l’imposition de la loi martiale pour plusieurs mois) est toujours vif. Pourtant, comme en témoignent les journaux de l’époque, l’heure est aux réjouissances.
À la une du journal l’Événement du 11 novembre 1918, on proclame en grandes lettres majuscules « Victoire! », ajoutant dans l’article détaillé que « Les Allemands ont signé l’armistice et les hostilités ont pris fin à 11 heures (heure de Paris), c’est-à-dire à 6 heures du matin (heure de Québec). ». Diverses célébrations (dont un banquet au Château Frontenac prévu pour le 14 novembre) ainsi que les impacts de la fin des hostilités sur les emplois locaux sont également mentionnés.
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