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Texte de David Tremblay, archiviste à la Ville de Québec
Les marchés publics sont issus d’une longue tradition à Québec qui remonte aux débuts de la colonie. En 1649, on retrouve un marché à la Place Royale, au moment où la ville ne compte que quelques milliers d’habitants. Il y a également un marché devant la cathédrale Notre-Dame à l’époque du Régime français.
Puis, au XIXe siècle, en lien avec le développement de la ville et l’augmentation de sa population, plusieurs marchés voient le jour. On en compte jusqu’à une douzaine à une certaine période. Parmi ceux-ci, on retrouve le Marché Finlay qui naît en 1817, connu sous le nom de « marché d’en bas », de même que le Marché Champlain qui voit le jour en 1858. Il s’agit des plus grandes halles jamais construites à Québec, situées près de la traverse Québec-Lévis. Il y a également un marché à la Haute-Ville, situé devant la cathédrale comme au temps du régime français, de même que le Marché Montcalm, installé sur le futur site du Palais Montcalm. Enfin, des marchés sont créés au fil du développement des faubourgs de la ville : Saint-Paul, Berthelot, Jacques-Cartier et Saint-Pierre.
Les marchés publics sont des lieux de rencontre entre la ville et la campagne et ils jouent un rôle majeur pour l’économie et le commerce de Québec. Ils sont d’ailleurs sous l’autorité municipale, qui y voit une nécessité pour l’activité économique et sociale de la ville. Certaines halles sont aménagées à proximité des quais, puis des gares ferroviaires, pour transiger des matériaux lourds et du bétail.
Au XXe siècle, en lien avec les transformations économiques et sociales de la ville, la plupart des marchés cessent leurs activités. Cependant, un nouvel établissement, le Marché Saint-Roch, voit le jour en 1910. Il déménage à la Gare du Palais en 1977 puis au Parc Victoria en 1984, avant de s’établir au Vieux-Port en 1987.
Le Grand Marché qui voit le jour en juin 2019 sur le site d’ExpoCité est donc l’héritier d’une riche lignée d’établissements qui ont occupé une place importante dans la vie à Québec au cours des quatre derniers siècles.
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