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Saint-Jean-Baptiste

Tour Martello no 4

Un tour d’horizon

De 1812 à 1871, cette tour fortifiée faisait partie d’un système de défense avancée comptant trois autres tours semblables. Elle pouvait abriter 12 militaires totalement autosuffisants pendant un mois complet, en munitions, nourriture et eau. Le confort et l’agrément n’étaient cependant pas inclus. Pourtant, après la fin de l’usage militaire, la famille d’un agent de la paix a habité cette tour pendant quelques années.

Mieux défendre Québec

Dans les dernières heures de 1775, les troupes britanniques repoussent de justesse l’armée révolutionnaire américaine qui tente de prendre Québec. Les autorités chercheront ensuite à mieux défendre le chef-lieu de leur colonie du Bas-Canada, en construisant notamment les tours Martello.

L’ingénieur en chef Ralph Henry de Bruyères choisit cette tour, un ouvrage défensif de plus en plus utilisé dans tout l’Empire britannique depuis que des navires de la Royal Navy ont bombardé en vain une tour semblable située sur le cap Mortella, en Corse. Les ingénieurs britanniques en ont copié le modèle et l’ont nommé Martello, au lieu de Mortella.

Les ingénieuses tours tombent à pic

En 1808, le gouverneur James Craig ordonne d’ériger quatre de ces tours le long d’une ligne virtuelle, à environ un kilomètre à l’ouest des remparts de la ville. Leur construction s’achève en 1812, au moment où les États-Unis déclarent à nouveau la guerre à leur voisin britannique. Mais l’utilité des tours Martello ne sera jamais démontrée puisque l’ennemi sera stoppé bien avant d’atteindre Québec.

La conception de ces tours est néanmoins remarquable. L’ouvrage consiste en une muraille cylindrique en pierre surmontée d’une plateforme équipée d’une pièce d’artillerie lourde qui peut pivoter sur 360 degrés. Le mur qui fait face à l’assaillant, d’une épaisseur d’environ 3,5 mètres, peut résister à de puissants tirs de canon, tandis que le mur opposé mesure environ 1,5 mètre d’épaisseur, de sorte qu’il peut être détruit à partir de la ville si l’ouvrage tombe aux mains de l’ennemi.

Une échelle permet d’accéder à la seule porte située à l’étage. En cas d’attaque, elle est hissée à l’intérieur. Les espaces pour entreposer vivres et munitions sont situés au rez-de-chaussée; l’eau de pluie est recueillie et entreposée dans une citerne. La tour no 4 de la rue Lavigueur et la no 1 qui surplombe le fleuve sont de dimensions plus restreintes que les deux autres. Elles accueillaient 12 personnes, contre une vingtaine pour les no 2 et no 3.

Une seule caractéristique distingue les tours Martello de Québec du modèle courant : leur toit conique amovible permettait de faire glisser la neige au lieu de la laisser s’accumuler sur l’habituel toit plat.

Des usages variés

Après la guerre de 1812-1814, les autorités britanniques mettent en place un système défensif nettement plus développé : l’actuelle citadelle de Québec. Les tours Martello perdent alors de l’importance et serviront à l’occasion de casernes. Quand une paix durable s’instaure, le gouvernement fédéral hérite des tours Martello. L’une d’elles, la no 3, située en face du Grand Théâtre de Québec, est démolie en 1905. Depuis quelque temps, la tour no 1 propose une exposition sur ce type de construction et le mode de vie des soldats qui l’habitaient. À l’occasion, des événements spéciaux se déroulent également à la tour no 2.

Tour à louer, tour du propriétaire

Au fil des ans, les habitations du faubourg Saint-Jean rejoignent la tour Martello de la rue Lavigueur. À la fin du 19e siècle, on songe à détruire ce bâtiment inutile qui obstrue partiellement la rue. Mais la Ville choisit plutôt d’aménager une place publique à ses côtés, d’où les promeneurs peuvent jouir d’une vue panoramique sur la basse-ville. Un agent de la paix et sa famille logent même dans cette tour pendant quelques années!

Plus récemment, on a restauré la tour et enjolivé la promenade qui la borde. La Commission des champs de bataille nationaux se prépare à ouvrir sa propriété au public en certaines occasions pour la faire visiter.

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Visites virtuelles

Tour Martello no 4, 1er étage

Tour Martello no 4, 1er étage

Construite entre 1808 et 1812, cette tour faisait partie des défenses avancées de Québec. Ses murs de maçonnerie sont plus épais du côté exposé aux attaques que du côté de la ville. Son pilier central supportait un lourd canon installé au sommet, sur la terrasse. Une douzaine d'hommes l'habitaient.

Tour Martello no 4, 2e étage

Tour Martello no 4, 2e étage

La terrasse supérieure de cette tour a été recouverte d'un toit 11 ans après sa construction pour protéger soldats, pièces d'artillerie et murs en maçonnerie des rigueurs du climat québécois. Le toit actuel est plus élevé que d'origine. Le parapet percé qui entoure la terrasse facilitait le tir sur l'ennement.

Images anciennes