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Saint-Roch

Maison de Lauberivière

Maison de Lauberivière

Une maison pour les riches et les pauvres

Ce vaste édifice abrite la Maison de Lauberivière, qui a pour mission d’offrir des services d’hébergement, de repas et de réinsertion sociale aux personnes dans le besoin. Le rez-de-chaussée a gardé la vocation commerciale qu’il possède depuis la construction de l’édifice, en 1926. Les étages supérieurs ont longtemps abrité le réputé hôtel Château Champlain dont le cabaret très couru animait ce secteur de la ville.

Plaisirs festifs et gueule de bois

Pendant longtemps, cet édifice était l’un des centres d’attraction de la vie nocturne en basse-ville. Les spectacles de type cabaret y ont connu de belles heures. Mais le caractère festif de l’endroit a tourné en gueule de bois lorsque l’autoroute surélevée qui passe à proximité a coupé le quartier en deux et chassé une partie de la population. Le déclin du secteur, qui a atteint un creux historique dans les années 1980, a aussi éloigné les touristes et provoqué le changement de vocation de cet immeuble prestigieux.

L’un des grands hôtels de Québec

En 1926, la construction du Château Champlain répondait aux attentes des autorités municipales, qui désiraient développer près de la nouvelle gare, inaugurée dix ans plus tôt, des infrastructures touristiques modernes et accueillantes. L’homme d’affaires et maire de Québec Joseph Samson était d’ailleurs l’un des actionnaires du projet.

En écho à la gare voisine et à quelques autres édifices en vue de Québec, l’architecte Ludger Robitaille a opté ici pour un style château simplifié. Les deux ailes abritant les 90 chambres, les services hôteliers et les commerces du rez-de-chaussée sont sobrement dessinées, alors que la façade et la porte d’entrée principale – avec sa disposition oblique très originale – sont nettement plus ornées. Cette tourelle à six faces, surmontée d’un toit pentu en cuivre avec lucarnes, à l’exemple de la gare et du Château Frontenac, complétée par une imposante marquise, ajoutait du prestige et annonçait le statut supérieur de l’hôtel.

D’une vocation à l’autre

Après la fermeture de l’hôtel, les efforts conjugués d’une quarantaine de communautés religieuses et de l’archevêché de Québec permettent l’ouverture de la Maison de Lauberivière en 1983. Elle est la plus grande maison d’hébergement de la ville. En plus d’offrir le gîte et le couvert aux sans-abri, elle a mis graduellement en place une série de services d’accompagnement et d’assistance pour assurer l’autonomie des démunis. Dans les années 2000, la Maison de Lauberivière innove en ouvrant hors de ses murs des centres de jour et des logements sociaux pour une partie de sa clientèle. 

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Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs, vit passionnément ses idéaux. Avec son équipe, elle contribue à faire renaître l'agriculture urbaine, un mouvement populaire qui joint l’utile à l’agréable.

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