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Saint-Roch

Maurice Pollack

Maurice Pollack

La réussite d’un immigrant

L’histoire de l’immigrant juif d’origine ukrainienne Maurice Pollack ressemble à un roman. Il arrive à Québec à 17 ans, en 1902, sans un sou en poche. D’abord vendeur itinérant, il accumule assez d’argent pour ouvrir un petit magasin rue Saint-Joseph. Puis il agrandit son commerce, agrandit encore et devient très riche. À 65 ans, il amorce une carrière de philanthrope et devient l’un des plus grands au Canada.

De modestes débuts

Né en 1885 dans la région de Kiev, en Ukraine, Maurice Pollack choisit le Canada comme terre d’accueil au tournant du 20e siècle, comme de nombreux autres immigrants de d’Europe de l’Est. Mais il opte pour Québec au lieu de se diriger vers les Prairies ou à Montréal, où les Juifs se concentrent. Il devient vendeur itinérant car il est sans ressources. Pendant quatre ans, il circule de ferme en ferme en voiture à cheval pour vendre des vêtements. Puis en 1906, il ouvre une mercerie pour hommes rue Saint-Joseph.

Innover et grandir

Cinq ans plus tard, Pollack emménage dans des locaux plus grands. Il ajoute un rayon pour femmes et enfants et innove en affichant des prix fixes au lieu de marchander avec les clients. Il mise également sur la publicité, à l’exemple des grands magasins américains.

Maurice Pollack parle à peine le français ou l’anglais mais son sens des affaires fait en sorte qu’il rejoint rapidement les principaux commerçants de la rue Saint-Joseph. Il acquiert les lots voisins de son magasin et prend de l’expansion à plusieurs reprises pendant la Grande Dépression des années 1930. À la fin, son magasin de cinq niveaux qui s’étend de la rue Saint-Joseph au boulevard Charest possède des aménagements ultramodernes : escaliers roulants et ascenseurs qui s’arrêtent automatiquement à chaque étage.

Un agrandissement remarqué

En 1951, Maurice Pollack inaugure, boulevard Charest, un tout nouveau magasin qui vaudra à ses architectes un concert d’éloges dans les revues spécialisées. On vante ses lignes sobres et modernes et l’efficacité de ses vitrines illuminées de type « showcase » qui s’étendent sur tout le rez-de-chaussée et attirent l’attention des clients 24 heures par jour.

C’est à ce moment que Maurice Pollack cède la direction de son entreprise prospère à ses trois fils pour se consacrer à la philanthropie.

Un grand philanthrope

Celui qui était considéré comme le meneur et le doyen de la communauté juive de Québec fut victime de quelques campagnes antisémites durant les années 1930 et 1940. Mais après la Seconde Guerre mondiale, un climat plus ouvert conjugué à sa générosité fait taire toutes les critiques.

La fondation Maurice Pollack va contribuer au financement d’un grand nombre d’œuvres et de projets tant au Québec et aux États-Unis qu’en Israël. Il soutient notamment les universités Laval à Québec et McGill à Montréal, ainsi que les orchestres symphoniques de Québec et de Montréal. Il contribue aussi au financement de plusieurs hôpitaux et siège souvent à leur conseil d’administration.

La fin d’une histoire à succès

Le grand magasin Pollack est le premier à souffrir des changements d’habitudes des consommateurs, quand ils commencent à magasiner dans les centres commerciaux des banlieues dotés d’immenses stationnements gratuits. Il fermera ses portes en 1978.

Maurice Pollack était décédé dix ans plus tôt, en 1968.

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