Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Patrimoine / Découvrir les quartiers de Québec / Sillery / Points d'intérêt / Avenue Maguire

Sillery

Avenue Maguire

Avenue Maguire

Au service de la communauté

L’avenue Maguire est la grande artère commerciale du quartier de Sillery; un lieu où se concentrent les services, les commerces et les restaurants, qui attirent bien plus qu’une clientèle locale. Les gens viennent parfois de loin pour goûter aux petits plaisirs de l’avenue Maguire! Pourtant, au début du 20e siècle, cette voie aujourd’hui très animée ne voyait défiler que corbillards et cortèges funèbres.

Vers le dernier repos

En octobre 1898, des dizaines de paroissiens de Saint-Colomban, aujourd’hui Saint-Michel-de-Sillery, se mettent à l’ouvrage. À la demande du curé Alexandre-Eustache Maguire, ces travailleurs des chantiers ouvrent bénévolement un nouveau chemin. Tracé dans le prolongement de la côte qui mène aux anses de Sillery, il reliera l’église et le cimetière de la paroisse. Ce dernier est situé en bordure de l’actuel boulevard René-Lévesque.

Les ouvriers travaillent au pic et à la pelle sur une lisière de terrain cédée gracieusement par le grand marchand Richard Reid Dobell. Plus au sud, le curé Maguire réussit à convaincre Alfred P. Wheeler, établi à l’angle du chemin Saint-Louis, de céder une partie de sa terre. Inauguré en 1900, le nouveau chemin du cimetière prendra plus tard le nom de son instigateur.

L’arrivée du tramway

Sillery est desservie par une ligne de tramway de la Quebec Railway, Light, Heat and Power, à partir de 1911. Depuis l’avenue des Érables à Québec, le tramway suit l’actuel boulevard René-Lévesque avant d’emprunter l’avenue Rodolphe-Forget et la rue Sheppard, ouvertes pour l’occasion. Le terminus est situé à l’ouest de l’avenue Maguire.

L’arrivée du tramway incite des promoteurs immobiliers à développer les terres traversées par le nouveau moyen de transport. Des habitations sont aussi construites dans l’avenue Maguire, au cours des années 1920. Certaines, comme celle située au 1238-1240, relèvent du courant Boomtown, alors que d’autres se rattachent au style Arts and Crafts. C’est notamment le cas du 1245, avenue Maguire, avec sa toiture à deux versants asymétriques ainsi que ses murs de crépi blanc et de bardeaux de cèdre.

Les premiers commerces et services

À l’aube des années 1930, Alphonse Trempe ouvre une boulangerie et une boucherie-épicerie dans l’avenue Maguire. L’épicerie des Dionne, le bureau du Dr Verge, la pharmacie Lachance, de même qu’un commerce de marchandises sèches, s’y implantent aussi. La vocation commerciale des lieux se dessine…

Les tramways sont remplacés par des autobus à la fin de la décennie. L’hôtel de ville s’installe peu après au bas de l’avenue Maguire. Conçu par l’architecte Charles-A. Jean, le bâtiment est inauguré en 1942. Il est accolé au garage municipal aménagé dans une ancienne salle publique de la communauté protestante.

Le boom

La croissance est forte à Sillery pendant les années de guerre et d’après-guerre. Le boom immobilier se fait aussi sentir sur l’avenue Maguire, où plus de 35 bâtiments sont construits avant 1955. La vocation résidentielle domine au nord de la rue Sheppard, mais au sud, les commerces et services se multiplient jusqu’au début des années 1960.

La Caisse populaire de Sillery s’établit dans l’avenue Maguire en 1943. Stanislas Proulx y installe un magasin de peinture, qui sera plus tard transformé en quincaillerie. Puis une bijouterie, une teinturerie et un salon de coiffure ouvrent leurs portes, tout comme l’épicerie Roset, fondée par Gérard Langlois en 1947. L’homme d’affaires a rapporté des États-Unis le concept de supermarket, un magasin moderne où les clients se servent eux-mêmes avant de payer à la sortie. Des Langlois figurent toujours parmi les propriétaires de ce commerce réputé, qui emploie une quarantaine de personnes en 2018.

Ralentissement et renaissance

Le développement des centres commerciaux de Sainte-Foy, dans les années 1960, entraîne la fermeture de plusieurs commerces de l’avenue Maguire. Rien ne semble alors freiner son déclin, pas même la construction du nouvel hôtel de ville, achevée en 1965.

Divers programmes de revitalisation donnent un second souffle à l’artère commerciale, à compter des années 1980. De nouveaux commerces s’établissent : papeterie, chocolaterie, épiceries fines, boutiques de vêtements et de sports. Les restaurants foisonnent, de même que des services au goût du jour : ressources en psychologie et en psychanalyse, cours de yoga, massothérapie et acupuncture.

En 2004, l’ouverture de la bibliothèque Charles-H.-Blais, dans l’ancien hôtel de ville de Sillery, ajoute à la diversité d’une avenue qui a décidément tout pour plaire. Chaque année, l’événement Maguire en fête attire d’ailleurs des milliers de personnes.

Contenus reliés au point d'intérêt

Vidéos

La librairie Vaugeois

La librairie Vaugeois

La librairie Vaugeois est un véritable lieu de rencontre et d’échange pour les résidents de Sillery. Marie-Hélène Vaugeois y a développé sa passion pour la littérature d’ici et d’ailleurs, auprès de sa mère qui a fondé le commerce de quartier en 1974.

L’école de vitrail

L’école de vitrail

Le vitrail est un art qui s’inscrit dans une tradition vieille de plusieurs siècles. Carole Deslauriers enseigne ces techniques depuis plus de 25 ans, tout en partageant sa passion pour la création et le dessin avec ses élèves.

Témoignages

Colette Martin : souvenirs de la rue Maguire

Colette Martin : souvenirs de la rue Maguire

L’avenue Maguire est LA rue commerciale des Sillerois. Colette Martin, qui l’a fréquentée toute sa vie, partage les souvenirs de cette artère dynamique, où plusieurs commerçants ont laissé leur marque.

Michel Langlois : Roset, une institution du quartier

Michel Langlois : Roset, une institution du quartier

Fondée en 1947, Roset Super Market a été nommé ainsi en l’honneur de Rosette, l’épouse de Gérard Langlois, son fondateur. Aujourd’hui, la troisième génération de cette famille dévouée œuvre dans ce marché auquel le quartier est très attaché.

Images anciennes