Continuité et innovation
L’objectif premier de l’ICQ (Institut canadien de Québec), fondé en 1848, était de développer la culture et la littérature canadienne-française. Sa salle de lecture fut d’ailleurs la première bibliothèque publique de la ville. Aujourd’hui, l’ICQ a le mandat de gérer le réseau de la Bibliothèque de Québec. Son projet phare est celui de la Maison de la littérature qui anime de façon novatrice la vie littéraire à Québec.
Un acteur culturel fondateur
Au milieu du 19e siècle, la culture canadienne-française prend son essor. Un réseau d’éducation supérieure francophone se met en place et un organisme comme l’ICQ (Institut canadien de Québec) stimule le développement de la culture propre à la majorité francophone de Québec. L’ICQ anime la vie culturelle par des conférences et une bibliothèque privée dotée d’une salle de lecture pour ses membres. À l’instigation du maire Simon-Napoléon Parent, la Ville s’associe à l’ICQ en 1897 pour créer la première bibliothèque publique, logée dans le nouvel hôtel de ville.
Une vocation élargie
En 1944, grâce à l’apport financier de la Ville et d’un généreux donateur, l’ICQ dispose de nouveaux locaux dans l’ancien temple Wesley, réaménagé en salles de spectacle et de conférence. La bibliothèque publique est installée dans le sous-sol de l’édifice. Ce lieu devient un centre culturel très actif qui propose des spectacles variés et de la formation artistique. Parallèlement, l’ICQ ouvre des succursales de sa bibliothèque dans d’autres quartiers de Québec.
Le temple Wesley
L’église Wesley, construite en 1848 pour la communauté méthodiste, est la première de style néogothique à Québec. Afin de respecter un budget limité, on choisit un style original – fréquent dans les nouvelles villes ouvrières d’Angleterre – qui se caractérise par l’absence de clocher et, pour compenser, le rehaussement des murs pignons.
L’église est fermée au culte en 1931 après la création de l’Église unie du Canada, car les fidèles préfèrent désormais fréquenter l’église Chalmers-Wesley de la rue Sainte-Ursule.
L’ICQ (Institut canadien de Québec) et la Maison de la littérature
En 2000, une œuvre d’art public intitulée Nous sommes un peuple, de Luc Archambault, est intégrée à la place de l’Institut-Canadien pour souligner le 150e anniversaire de l’organisme. L’œuvre exprime la fierté du peuple québécois, dont l’ICQ s’est attaché à développer et à promouvoir la culture.
Dans le même esprit, l’ancien temple Wesley abrite depuis 2014 la Maison de la littérature. L’objectif de ce centre unique au Canada est de mettre en valeur le patrimoine littéraire québécois et de faire rayonner la création littéraire actuelle sous toutes ses formes.
L’édifice rénové et transformé de façon novatrice conserve son rôle de bibliothèque publique et abrite de plus un salon de lecture, un studio de création, des cabinets d’écriture, un atelier de bande dessinée et d’illustration et des bureaux d’organismes littéraires. On y trouve aussi une exposition permanente sur la littérature québécoise et un bistro littéraire équipé d’une scène pour les lancements, les spectacles littéraires, les rencontres d’auteurs et les colloques. Dans l’annexe toute neuve qui complète l’édifice original, des espaces sont réservés aux écrivains en résidence.
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Image ancienne
Art public
Luc Archambault
2000
Place de l'Institut-Canadien
Gravée sur un mur de pierre, une inscription donne le titre de cette œuvre sculpturale qui comprend un bas-relief sur pierre, deux bronzes et cinq plaques de laiton gravées. Celles-ci retracent l’histoire de l’Institut Canadien, organisme voué à la promotion de la culture québécoise qui célébrait en 1998 ses 150 ans d’existence.
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