Lieu de résidence du premier historien canadien-français
La maison François-Xavier-Garneau est typique des résidences bourgeoises construites à Québec au milieu du 19e siècle. Son nom fait référence au plus célèbre de ses locataires, un intellectuel autodidacte à qui l’on doit la première histoire du Canada. L’aménagement intérieur de cette demeure a fait l’objet d’une restauration complète et d’une mise en valeur hors du commun, grâce à l’appui financier d’un descendant du célèbre historien.
Une résidence typique du Quartier latin
À sa mort, François-Xavier Garneau vivait à cette adresse depuis deux ans. La maison venait d’être construite pour un marchand prospère de Québec qui avait retenu les services de l’architecte de renom Joseph-Ferdinand Peachy, dont les contemporains avaient francisé le nom en le prononçant « Piché ». Ancien élève de Charles Baillairgé, Peachy emprunte ici à son maître le style néoclassique très prisé par la bourgeoisie de cette époque.
Typique du Quartier latin où elle a été érigée, la maison François-Xavier-Garneau comporte un toit à versant droit et un mur coupe-feu. L’organisation symétrique des ouvertures de la façade, la sobriété de l’ornementation et le revêtement de pierre de taille, superposé à la maçonnerie de brique, donnent une impression de noblesse. Ce sont des caractéristiques de l’architecture néoclassique.
L’aménagement intérieur de la résidence a été conçu dans le même style. La porte d’entrée donne sur un vestibule central dominé par un grand escalier qui participe à l’apparence de richesse recherchée dans les foyers bourgeois. De part et d’autre de ce vestibule sont disposées les pièces, où des ornements inspirés de la période antique décorent les manteaux de cheminée ainsi que les cadres de portes et de fenêtres.
Un intérieur bourgeois
Grâce aux soins et à la volonté de conservation de ses propriétaires successifs, la maison Garneau a subi très peu de transformations. Son ameublement et son décor intérieurs actuels témoignent du mode de vie bourgeois qui prévalait à l’époque de François-Xavier Garneau.
Au rez-de-chaussée et au premier étage, quatre pièces destinées à recevoir les invités sont meublées et décorées avec soin dans un style victorien : la salle à manger, le boudoir, la bibliothèque et le salon des femmes. Boiseries, papiers peints, miroirs, chandeliers et foyers attestent du statut social élevé des occupants. L’étage supérieur abrite les chambres à coucher qui présentent un décor plus sobre.
Dès sa construction, la maison Garneau est munie de toutes les commodités qu’exige le confort bourgeois : plafonniers conçus pour l’éclairage au gaz, cabinets d’aisances à l’intérieur de la maison, lavabo à eau courante à l’étage supérieur. Autant d’éléments qui distinguent le mode de vie de la bourgeoisie de celui des classes populaires. Le sous-sol de la maison est réservé aux domestiques. On y trouve aussi les cuisines. Le service est facilité par un monte-plat et un système de clochettes qui permet aux maîtres de communiquer avec le personnel.
Autre installation propre à la bourgeoisie : la « promenade de veuve ». Aménagée sur le toit, elle permettait aux femmes de prendre l’air à l’abri des regards.
Un modèle de restauration et de mise en valeur
Depuis 1998, la maison Garneau appartient à l’entreprise Louis Garneau Sports, dont le président fondateur est un descendant de François-Xavier Garneau. L’entreprise a poursuivi l’œuvre du propriétaire précédent qui s’était investi dans la restauration et la mise en valeur de la résidence. Aujourd’hui, la maison Garneau est accessible sur rendez-vous. Elle ouvre ses portes au public lors d’occasions spéciales.
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