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Vieux-Québec

Monument de l'UNESCO

Monument de l’UNESCO

Le Vieux-Québec et le patrimoine mondial

Ce monument commémore l’inscription de l’arrondissement historique du Vieux-Québec sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985. Québec a été la première ville en Amérique du Nord à y figurer. Cette nomination couronnait les multiples efforts de sauvegarde et de mise en valeur du quartier remontant au 19e siècle. Contrairement à l’idée répandue, la ville de Québec ne doit pas cette désignation à ses seules fortifications.

Une reconnaissance internationale

Le 3 décembre 1985, le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) accepte d’inscrire le Vieux-Québec sur sa liste du patrimoine mondial. Cette liste recense les biens culturels et les trésors naturels du monde entier dont la valeur est jugée inestimable pour l’humanité. En 2012, quelque 240 villes à travers le globe partagent cette distinction.

Un patrimoine matériel et immatériel

La désignation de Québec repose sur deux critères principaux, l’un matériel, l’autre immatériel. La ville doit d’abord sa nomination à la cohérence de son patrimoine bâti et à son degré remarquable de préservation. Grâce à son architecture d’inspiration française, puis britannique, et à ses fortifications quasi intactes, le Vieux-Québec constitue l’exemple le mieux conservé et le plus complet d’une ville coloniale fortifiée sur le continent nord-américain, au nord du Mexique.

Le second critère a trait à l’histoire de Québec et à sa culture. L’UNESCO a reconnu que Québec constitue le berceau de la civilisation française en Amérique du Nord et qu’elle représente l’une des grandes étapes de la colonisation du Nouveau Monde par les Européens.

Une préoccupation de longue date

Le premier projet visant la conservation et la mise en valeur du Vieux-Québec remonte à la seconde moitié du 19e siècle. Québec séduit déjà les touristes lorsque lord Dufferin, nommé gouverneur général du Canada en 1872, met un frein à la démolition des fortifications dès qu’il découvre Québec, estimant qu’elles sont essentielles au charme de la ville. Il a cependant la clairvoyance de proposer un plan d’embellissement de ces fortifications, qui permettra en même temps d’améliorer la circulation urbaine, un point que les autorités municipales jugent tout aussi essentiel.

À la même époque, plusieurs autres projets d’embellissement du Vieux-Québec accroîtront son attrait et sa valeur patrimoniale, tels que l’agrandissement de la terrasse Dufferin et la construction du Château Frontenac.

Les interventions du 20e siècle

En 1928, un nouveau pas est franchi avec la création de la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec, qui a pour objectif de préserver le patrimoine architectural du secteur historique de la ville. Cette commission s’avérera parfois impuissante face à certains promoteurs, mais elle jouera un rôle déterminant de conscientisation et de mise en valeur qui portera ses fruits à long terme.

Dans les années 1960, le gouvernement du Québec conçoit un programme concerté de réaménagement du secteur historique de Québec. Il crée l’arrondissement historique du Vieux-Québec et le dote d’une orientation claire : les projets de restauration devront privilégier la période du Régime français, afin de souligner le rôle de Québec comme berceau de l’Amérique française. Le vaste chantier de reconstruction-rénovation de Place-Royale sera l’une des réalisations marquantes liées à cette politique.

Le Secrétariat général à Québec

À la suite de l’inscription du Vieux-Québec sur la liste du patrimoine mondial, le maire de l’époque, Jean-Paul L’Allier, suggère de tenir à Québec un colloque international regroupant les autres villes du patrimoine mondial pour discuter de leurs défis communs. La rencontre mènera à la création de l’Organisation des villes du patrimoine mondial en 1993, à Fès, au Maroc. Depuis, le Secrétariat général de cet organisme est situé à Québec.