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Vieux-Québec

Place-Royale

Place Royale

Berceau de l’Amérique française.

Place-Royale est l’un des plus éloquents témoignages des origines françaises du Québec. Cette place publique animée était le coeur commercial de la ville jusqu’au milieu du 19e siècle. Aujourd’hui, chaque année, des centaines de milliers de personnes viennent s’y imprégner de l’atmosphère Nouvelle-France qu’on y a recréée fidèlement. Mais savez-vous quelle est la part de vrai et de faux dans ce joyau historique ?

Le visage français de Place-Royale

La place Royale que vous avez sous les yeux ressemble beaucoup à la place du Marché des années 1725-1750. Tout y est : densité des habitations, maisons en pierre à deux ou trois étages, murs coupe-feu et larges cheminées, toits à deux versants et fenêtres à carreaux… Sauf que la moitié de ces bâtiments a été entièrement reconstruite entre 1960 et 1980. L’autre moitié a été partiellement rénovée à la même période.

Les responsables de ce grand projet de restauration ont visé juste en voulant redonner au secteur de Place-Royale son prestige historique. Car c’est ici que tout a commencé, quand Samuel de Champlain a construit sa première habitation. Des fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges de cet établissement, dont on peut voir les contours dessinés en gris sur le sol, près de l’église.

Une place publique à vocation commerciale

Au 17e siècle, cette place publique est déjà un centre d’affaires important. Les plus riches marchands de la ville y ont pignon sur rue. Certains y tiennent aussi boutique. On y fait la criée et on y affiche les ordonnances de l’administration, puisque la majorité de la population habite aux alentours, au pied du cap Diamant. Un marché public hebdomadaire s’y tient également.

En 1682, après un incendie majeur, les autorités obligent les propriétaires à reconstruire leur maison en pierre, dans le style que vous voyez. Quatre ans plus tard, l’intendant Champigny juge l’endroit idéal pour concrétiser la volonté de Louis XIV de créer une place royale. Il y fait donc installer un buste du Roi-Soleil. Mais son initiative est contestée par les commerçants qui se plaignent d’entrave à la circulation. L’intendant doit bientôt retirer la statue.

Par la suite, la place du Marché demeure le principal centre d’affaires de la ville et un lieu de résidence prestigieux jusqu’à la fin du Régime français.

Lente transformation des lieux

En 1759, le siège de Québec endommage gravement le site. Après la prise de Québec par les Britanniques, les bâtiments sont vite reconstruits à l’identique et la place retrouve son animation passée.

Avec les années et l’accroissement de la population, l’activité commerçante s’étend à d’autres secteurs de la ville. Deux marchés voisins rivalisent bientôt d’importance avec celui-ci, dont le marché Champlain qui loge dans un grand bâtiment de pierre situé rue du Cul-de-Sac. Plusieurs riches propriétaires déménagent aussi à la haute-ville afin d’échapper aux maladies infectieuses qui arrivent par les navires venus d’Europe.

Au tournant du 20e siècle, des bâtiments en brique apparaissent sur la place. Des maisons de pierre sont exhaussées. Un hôtel moderne de cinq étages ouvre même ses portes. Dans les années 1930, on réinstalle une statue de Louis XIV mais ça ne suffit pas à contrer l’appauvrissement du quartier qui se dégrade rapidement. La place n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Un grand projet de relance

Un vaste projet de restauration de Place-Royale voit le jour à la fin des années 1950. L’autorité en la matière est alors l’architecte français Viollet-le-Duc, pour qui « restaurer un édifice, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé ». L’objectif sera donc de créer du beau tout en restant fidèle à l’histoire.

La moitié de Place-Royale est restaurée selon ce principe. C’est la partie la plus Nouvelle-France, toute en pierre, du côté du fleuve. Mais cette vision est rapidement contestée et la suite des travaux respectera davantage l’évolution des bâtiments, selon les principes qui prévalent aujourd’hui en restauration. C’est pourquoi les édifices du côté de la falaise témoignent des influences britanniques, notamment par l’usage de la brique.

Place-Royale aujourd’hui

Au final, Place-Royale offre un panorama complet de l’histoire de ce lieu fondateur. Une partie des bâtiments reflète la période Nouvelle-France, une autre illustre les influences britanniques et les récents aménagements de verre et d’acier représentent les tendances du 21e siècle.

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Témoignage

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En 1978, Denis Vaugeois est nommé ministre responsable du plus important chantier de restauration au Québec: Place-Royale. Le Premier ministre René Levesque lui confie le mandat d'en réorienter les travaux.

Artefact

Encrier

Encrier

17e siècle. Trouvé sur le site de la seconde habitation de Champlain. Collections archéologiques du ministère de la Culture et des communications.

Bouteille

Bouteille

17e siècle. Trouvé sur le site de la seconde habitation de Champlain. Collections archéologiques du ministère de la Culture et des communications.

Carafe

Carafe

17e siècle. Trouvé sur le site de la seconde habitation de Champlain. Collections archéologiques du ministère de la Culture et des communications.

Images anciennes

Art public

Monument de Louis-XIV

Monument de Louis-XIV

Gian Lorenzo Bernini

1948

Place Royale

Le buste de Louis XIV, roi de France de 1643 à 1715, est une réplique d’une sculpture de Gian Lorenzo Bernini, dit le Bernin, conservée au château de Versailles. Ce buste a remplacé celui qui avait été installé sur la place Royale en 1686, puis retiré vers 1700 parce qu’il nuisait à la circulation. Il s’agissait de la première œuvre d’art public de la jeune colonie.

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