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Vieux-Québec

Rue Couillard

Rue Couillard

Au coeur du Quartier latin

La rue Couillard est située au coeur du plus ancien secteur résidentiel de la haute-ville, d’abord occupé par des artisans. Quand on crée l’Université Laval à proximité, en 1854, des professionnels remplacent peu à peu les artisans et transforment ce secteur en centre de la vie intellectuelle et artistique à Québec. La rue Couillard devient alors l’artère principale du Quartier latin, ainsi nommé parce qu’on y parlait autant latin que français.

Comme sur la rive gauche à Paris

L’appellation Quartier latin est empruntée au secteur entourant la célèbre université de la Sorbonne, fondée à Paris au 13e siècle, où l’on enseignait en latin. Pendant longtemps, au Québec, le cours classique incluait une formation poussée en latin. À leur entrée à l’université, les étudiants parlaient donc couramment cette langue savante. Sans surprise, les rues avoisinant l’Université Laval deviennent bientôt le Quartier latin de Québec, à l’image de celui de Paris. 

Un secteur très ancien

La rue Couillard traverse la terre concédée au premier agriculteur de la Nouvelle-France, Louis Hébert. La veuve de Guillaume Couillard, l’héritier de Hébert, la vend au Séminaire de Québec en 1663, qui en cède progressivement des lots à bâtir aux habitants qui veulent s’établir à la haute-ville.

Cette rue, connue d’abord sous l’appellation de Saint-Joachim, apparaît pour la première fois sur une carte en 1709. On y trouve l’une des plus vieilles maisons de la ville au no 17, construite pour le serrurier André Bouchard en 1728. Jusqu’au milieu du 19e siècle, l’ancienne terre de Louis Hébert est principalement habitée par des artisans comme ce serrurier.

La création de l’Université Laval

La construction de l’Université Laval à côté des bâtiments du Séminaire de Québec, de 1854 à 1856, transforme le quartier. Les artisans cèdent la place à des professionnels qui se font construire de belles résidences. Avocats, notaires et médecins apprécient la proximité de l’Université où plusieurs d’entre eux enseignent. Les intellectuels et les artistes sont aussi attirés par ce foyer culturel. Les étudiants y logent par centaines.

Ô Canada 

Parmi les artistes qui ont habité rue Couillard, le musicien Calixa Lavallée est celui qui a laissé l’héritage le plus marquant. En 1879, il habite au no 22 lorsqu’il compose la musique d’un chant patriotique pour la Convention nationale de la Société Saint-Jean-Baptiste se déroulant à Québec. Ce chant, le Ô Canada, deviendra officiellement l’hymne national du Canada en 1880.

Un quartier effervescent

À partir des années 1920, l’Université Laval prend de l’expansion. Plusieurs services, écoles et facultés se répandent dans les rues avoisinantes. Ce mouvement s’accélère après la Seconde Guerre mondiale. Le Cercle universitaire s’installe au 29, rue Couillard. L’Association générale des étudiants et son journal Le Carabin s’y établissent également, tout près du restaurant Latin. La rue Couillard, en particulier, bourdonne d’activités.

Retour aux sources

En 1950, pour répondre aux besoins toujours grandissants de l’Université, on dessine les plans d’un vaste campus moderne, hors de la vieille ville, aux limites de Sainte-Foy et de Sillery. Le Quartier latin perdra ainsi son âme et ses intonations latines. Il faudra attendre la fin des années 1980 pour que les rues du secteur retrouvent une ambiance semblable. L’École d’architecture de l’Université Laval revient alors s’établir dans les sections les plus anciennes du Séminaire de Québec, avec des centaines d’étudiants et leurs professeurs. 

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