L'avenue du Pont-Scott, qui mène au pont Scott ouvert en 1790, a été appelée ainsi en mémoire de Thomas Scott (vers 1741-1810). Né probablement en Angleterre, Scott est établi à Québec comme marchand en août 1762. En 1769, il obtient le poste de contrôleur des douanes dont l'activité se limite en quelque sorte à la courte mais fiévreuse saison de navigation à Québec. Il aura ainsi amplement de temps à consacrer à ses affaires personnelles et à ses intérêts sociaux. Il jouira d'ailleurs d'une bonne réputation dans la colonie. En 1775, il entre dans la milice britannique de Québec où il sert comme lieutenant. En 1776, il est nommé juge de paix à Québec, puis en 1787, on le retrouve au sein d'une commission chargée de faire un rapport sur les biens des Jésuites. Deux ans plus tard, Scott compte parmi les fondateurs et les souscripteurs de la Société d'agriculture du district de Québec. En 1800, il est promu receveur des douanes, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort. Scott aura fait l'acquisition de plusieurs grandes propriétés : une ferme en bordure de la rivière Saint-Charles comprenant une élégante villa et sur laquelle sera construite la route menant au futur pont Scott, quatre autres maisons, plusieurs terrains de banlieue, des boisés ainsi que des terres dans les cantons de Durham, de Barnston et de Granby.

Le parc du Pont-Scott a été nommé ainsi parce qu'il se trouve à proximité du pont Scott.

Anciens toponymes
Dans l'ancienne ville de Vanier, l'avenue du Pont-Scott a été nommée ainsi le 3 mars 1971. Elle portait jusque-là le nom d'avenue Savard, adopté le 7 février 1946 en remplacement d'avenue du Pont-Scott. L'avenue a donc retrouvé l'appellation par laquelle on la désignait avant 1946. Quant au nom Savard, il faisait référence à l'ancien conseiller municipal Jules Savard (1904-1956), né à Québec. Après des études de droit à McGill et à l'Université Laval à Montréal, il est admis au Barreau du Québec en 1930. Il exerce comme avocat à Québec, en association avec ses frères Alfred et Arthur Savard. Il est conseiller municipal de Québec-Ouest (ancien nom de Vanier) de 1936 à 1940. À partir de 1952, il siège à l'Assemblée nationale du Québec à titre de député libéral de Québec-Ouest. Il est décédé en fonction à Québec.