Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Patrimoine / Toponymie / Fiche

Toponymie

Fiche

Ramesay

rue

28 septembre 1970

Des Châtels

La Haute-Saint-Charles

Alphabétique - lettre R

À l'origine, cette voie fait partie du développement domiciliaire Robar dont les rues ont des noms commençant par la lettre R. Tirée du Dictionnaire historique des rues de Paris, cette dénomination rappelle le souvenir de Claude de Ramezay (1659-1724), onzième gouverneur de Montréal et administrateur de la Nouvelle-France. Né à La Gesse, en France, Ramezay – nom qui tirerait son origine du nom écossais Ramsay – arrive en Nouvelle-France en 1685, en qualité de lieutenant dans les troupes de la marine. Nommé gouverneur de Trois-Rivières, puis commandant des troupes de la colonie, Ramezay devient gouverneur de Montréal (1704-1724). Il se fait construire une somptueuse demeure – le château de Ramezay, aujourd'hui un musée – qui deviendra plus tard la résidence des gouverneurs britanniques. Pour soutenir son train de vie, il se livre à la traite des fourrures et, surtout, au commerce du bois : il exploite une scierie à Baie-Saint-Paul et une autre dans la région de Montréal. Pendant deux ans (1714-1716), il est gouverneur par intérim de la Nouvelle-France, en l'absence de Vaudreuil. Ramezay ne tient pas une grande place dans l'histoire de la Nouvelle-France, mais sa carrière a tout de même une certaine importance. Par son mariage, en 1690, avec Marie-Charlotte Denys, fille de Pierre Denys de La Ronde et de Catherine Leneuf, il était entré dans l'une des plus éminentes familles de la colonie. Malgré la prospérité de son industrie du bois, Ramezay meurt criblé de dettes. Sa veuve et, après elle, sa fille Louise de Ramezay (1705-1776), continuent néanmoins d'exploiter l'industrie familiale. Aux environs de 1755, cette dernière exploite plusieurs autres moulins sur les seigneuries acquises par son père dans la région du Richelieu. L'un des fils de Claude de Ramezay, Claude-Roch, gouverneur de Québec au moment de la bataille des Plaines d'Abraham, est connu comme celui qui livre Québec aux Anglais au soir du 18 septembre 1759.

Sources

Résolution de la Ville de Neufchâtel, 28 septembre 1970; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Rôle d'évaluation de la Ville de Québec (2000); Dictionnaire biographique du Canada, vol. II; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989; Commission de toponymie. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, 1997, cd-rom; Héon, Gilles. « L'état du Québec et ses archives - Un tableau de l'évolution des archives, de 1790 à aujourd'hui ! », Cap-aux-Diamants (cd-rom 1985-1995), no 31, automne 1992, p. 10-13.

Retour