Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002.

L'écrivain Yves Thériault (1915-1983) est né à Québec et a grandi à Montréal. Il quitte l'école à 15 ans et pratique les métiers les plus divers : trappeur, boxeur, annonceur de radio, entre autres, avant de devenir scripteur à l'Office national du film en 1942 puis à Radio-Canada en 1945. Au retour d'un voyage autour du monde, en 1950, il se consacre définitivement à l'écriture. Il a déjà un livre à son actif, Contes pour un homme seul (1944), qui a enthousiasmé la critique et le public. Ce recueil de récits révèle un écrivain original, au langage direct parfois cru, souvent poétique. On y trouve les composantes essentielles de son univers romanesque : une galerie de personnages excessifs, aux prises à la fois avec les forces du destin et celles d'une nature sauvage et implacable. Thériault, d'ascendance montagnaise, s'intéresse aux minorités, qu'elles soient inuites, amérindiennes ou juives. C'est le cas notamment dans Agaguk, publié en 1958, dont l'action se déroule au sein d'une communauté inuite du Nord du Québec. Ce roman puissant, traduit en une vingtaine de langues, lui vaudra une renommée internationale. Thériault est alors l'écrivain le plus populaire du Québec et l'un des rares à vivre de sa plume. Sa production est abondante : une quarantaine de romans, contes et récits pour adultes, une vingtaine de livres pour enfants, des pièces de théâtre et des centaines de textes pour la radio et la télévision. Plusieurs récompenses lui seront décernées, dont le prix Athanase-David (1979) pour l'ensemble de son œuvre. Il est décédé à Rawdon (Lanaudière).

Ancien toponyme
La rue Yves-Thériault portait à l'origine le nom de rue Marguerite-Bourgeoys, adopté le 1er juin 1959, en l'honneur de sainte Marguerite Bourgeoys (1620-1700), fondatrice de la congrégation de Notre-Dame de Montréal (1670).