La rue Krieghoff a été dénommée dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002.

Le peintre Cornelius Krieghoff (1815-1872) est né à Amsterdam (Pays-Bas). En 1837, il part pour New York et s'engage comme volontaire dans l'armée américaine. Licencié trois ans plus tard avec le grade de caporal, il quitte les États-Unis pour le Canada en compagnie de sa femme, Louise Gauthier dit Saint-Germain, une Canadienne française qu'il a rencontrée à New York. Le couple vit à Toronto puis, à compter de 1849, à Montréal. Le succès artistique se fait attendre et Krieghoff doit travailler comme peintre en bâtiments pour assurer la subsistance de sa famille. Encouragé à venir à Québec où réside une aristocratie militaire sensible aux choses de l'art, Cornelius s'y installe en 1853. Les 11 années qu'il passe dans cette ville s'avèrent très fructueuses. Officiers et commerçants s'arrachent les œuvres de l'artiste dont la réputation est désormais bien établie. Krieghoff aime à peindre les paysages naturels dans la splendeur de l'automne ou dans la blancheur hivernale. La région du lac Saint-Charles et la chute Montmorency, par exemple, lui inspirent de nombreux tableaux. Les tâches des paysans, les coutumes des Canadiens français et le mode de vie des Amérindiens constituent ses sujets de prédilection. Fourmillant de détails et traversées parfois d'un trait d'humour, les scènes illustrées par Krieghoff sont de petites tranches de la vie quotidienne au 19e siècle. Sans être considéré comme un grand maître, il a contribué à l'évolution de l'art pictural au Canada. Il a fini ses jours à Chicago, où il demeurait avec sa fille. On peut voir au 115 de la Grande Allée Ouest la maison qu'il a habitée en 1859.

Le parc Krieghoff longe la rue du même nom.

Anciens toponymes
La rue Krieghoff portait auparavant le nom de rue Vanier, d'origine inconnue, adopté vers 1977.

Le nom de parc Vanier, adopté vers 1995, est changé pour celui de parc Krieghoff, pour régler un problème d’homonymie – deux parcs portant le même nom – sur le territoire de la ville.