Cette rue ouverte en 1989 honore la mémoire de la femme politique et féministe montréalaise Thérèse Casgrain (1896-1981), née Thérèse Forget. Celle qu'on considère comme l'un des des piliers du mouvement féministe devient présidente, en 1928, du Comité provincial pour le suffrage féminin, qu'elle renomme bientôt Ligue des droits de la femme. Thérèse Casgrain se bat sans relâche pour améliorer le statut légal des Québécoises et pour leur obtenir le droit de vote aux élections provinciales, un objectif qui ne sera atteint qu'en 1940. De tendance socialiste, elle se joint, en 1946, au CCF – Cooperative Commonwealth Federation –, parti dont elle devient la présidente au Québec. Membre fondatrice de la Ligue des droits de l'Homme en 1960, elle fonde l'année suivante la division québécoise de La Voix des femmes, vaste organisation qui regroupe des opposantes à l'armement nucléaire. En 1966, elle fonde la Fédération des femmes du Québec dans le but de regrouper les organisations féministes existantes. Après avoir été nommée au Sénat en 1970, elle publie son autobiographie Une femme chez les hommes (1972). Thérèse Casgrain aura été tout au long de sa vie une militante active et respectée.