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Toponymie

Fiche

Castor

rue du

5 février 1985

Val-Bélair

La Haute-Saint-Charles

Alphabétique

Castor , rue ; Morasse , rue

Le castor (Castor canadensis), le plus gros mammifère rongeur d'Amérique du Nord, appartient à la famille des Castoridés. On le reconnaît surtout à sa large queue plate en forme d'aviron. Son pelage brun roux est dense et imperméable et ses pattes arrière sont palmées, ce qui lui permet de mener une vie semi-aquatique. Les cours d'eau à faible courant, les lacs et les étangs des régions boisées constituent son habitat. Il vit dans une hutte faite de branches et de boue, dont l'entrée se situe sous l'eau. C'est là, sous l'eau, qu'il emmagasine des réserves de nourriture pour l'hiver : feuilles, écorce, petites branches, tiges et racines de plantes aquatiques. Pour maintenir le niveau de l'eau et faire en sorte que l'entrée de sa hutte reste submergée, il construit des barrages qu'il entretient sans relâche en y ajoutant des branches et des troncs d'arbres qu'il a patiemment rongés. Il s'active ainsi du crépuscule à l'aube. Le travail du castor s'avère essentiel pour le maintien des écosystèmes aquatiques : ses barrages aident à stabiliser l'écoulement des cours d'eau et créent des étangs offrant un habitat propice à une variété de plantes et d'animaux. Cependant, en milieu habité par l'homme, les barrages causent parfois des inconvénients en inondant des infrastructures.

Le castor a joué un rôle important dans l'histoire du Canada. La recherche de sa fourrure est même à l'origine de l'établissement français dans la vallée du Saint-Laurent. Aux 17e et 18e siècles, on lance sans cesse des expéditions afin de trouver de nouveaux territoires d'exploitation. Cette quête favorisera l'exploration et le peuplement de vastes régions, depuis les Maritimes jusqu'aux Rocheuses. Mais la popularité de la fourrure de castor, qui sert à la confection de chapeaux à larges bords, alors très en demande en Europe, a bien failli provoqué l'extinction de l'espèce. Seuls un changement dans la mode, vers 1850, ainsi que des mesures de protection ont permis d'en rétablir la population. Aujourd'hui très abondant, le castor est devenu l'un des emblèmes du Canada.

Anciens toponymes
La rue du Castor portait auparavant le nom de rue Castor, adopté le 9 septembre 1969. Ce toponyme avait remplacé celui de rue Morasse, adopté probablement vers 1959, en souvenir de Raphaël Morasse, propriétaire de terrains dans le secteur.

Sources

Castor, rue du : Règlement 263-85 de la Ville de Val-Bélair, 5 février 1985; Fondation Historica du Canada. L'Encyclopédie canadienne, site Internet, 2008; Bioclic.ca. Faune et flore du Québec, site Internet, 2006.

Morasse, rue : Règlement 109 de la Ville de Bélair, 9 septembre 1969; Jacques, Hélène et Carl Grenier. Désignation systémique en odonymie urbaine : le cas de la C.U.Q. - Bélair, G.E.C.E.T., Université Laval, 1974.

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