Louis de La Porte de Louvigny (vers 1662-1725), officier de marine français, arrive en Nouvelle-France en 1683. Il participe à plusieurs expéditions contre les Iroquois, au cours desquelles il a l'occasion de s'illustrer. Comptant bientôt parmi les meilleurs officiers de la colonie, il est promu capitaine et reçoit le commandement du fort Frontenac (Kingston, Ont.) en 1699. Toutefois, comme il a bravé l'interdiction de commercer avec les Iroquois, Louvigny est envoyé en France pour être jugé; on le relève alors de son poste de major de Trois-Rivières qu'il vient à peine d'obtenir. Mais sa disgrâce est de courte durée puisqu'on le nomme major de Québec en 1703.

En 1705, le gouverneur Rigaud de Vaudreuil charge Louvigny de se rendre à Michillimakinac, entre les lacs Huron et Michigan, afin de libérer des Tsonnontouans faits prisonniers par les Outaouais. À cause de cet incident, la paix conclue entre les Iroquois, les Français et leurs alliés se trouve compromise. L'officier s'acquitte parfaitement de sa mission et ramène les coupables à Montréal. Reconnaissant, Vaudreuil pense à lui lorsque vient le temps de nommer un commandant au poste de Michillimakinac en 1712. Quatre ans plus tard, Louvigny est promu lieutenant du roi. Il dirige ensuite une expédition au lac Michigan afin de mater les Renards, nation alliée des Anglais, dont les raids fréquents nuisent à la traite. Encore une fois, l'entreprise est un succès. Des états de service aussi remarquables lui assurent une position d'influence au sein de la colonie, où il joue un rôle déterminant en tant que conseiller de Vaudreuil. Pendant qu'il se trouve en France, en 1724, Louvigny est nommé gouverneur de Trois-Rivières. Malheureusement, il ne pourra jamais remplir cet office car le navire qui le ramène au Canada sombre corps et biens au large de l'île du Cap-Breton.

Ancien toponyme
La rue Louvigny portait initialement le nom de rue de Louvigny, adopté vers 1961.