Jacques Duchesneau de La Doussinière et d'Ambault, né en France à une date inconnue, porte les titres d'écuyer et de chevalier qui lui viennent de son trisaïeul. Le roi Louis XIV le tient en haute estime pour s'être fort bien acquitté de ses charges de trésorier de France. Aussi est-il pleinement confiant lorsqu'il le nomme intendant de la Nouvelle-France en remplacement de Jean Talon qui a quitté la colonie trois ans auparavant. Duchesneau débarque donc à Québec en 1675. Le gouverneur Louis de Buade de Frontenac, qui depuis le départ de Talon assume aussi la fonction d'administrateur, accepte mal de partager le pouvoir avec le nouvel arrivant, lui-même peu enclin à abandonner certaines de ses prérogatives. Entre le bouillant Frontenac et l'orgueilleux Duchesneau s'enclenche alors une lutte de pouvoir qui durera sept ans. Les deux administrateurs s'opposent non seulement sur leurs attributions respectives mais aussi sur le commerce de l'eau-de-vie et des fourrures avec les autochtones. Comme ces querelles incessantes finissent par freiner le progrès de la colonie, le roi somme Frontenac et Duchesneau de rentrer au pays en 1682. Duchesneau se retire alors dans le Berry, où il s'éteint en 1696.

Ancien toponyme
Une partie de l'avenue Duchesneau portait initialement le nom d'avenue La Chaudière, attribué vers 1956 en souvenir du régiment de la Chaudière. Ce régiment canadien-français, qui s'est signalé lors de la Deuxième Guerre mondiale, est l'une des plus vieilles unités d'infanterie de réserve des Forces canadiennes.