Charest
vers 1962
Cité-Universitaire
Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
28 mai 1933
Duberger–Les Saules; Saint-Roch; Saint-Sauveur (La Cité-Limoilou)
La Cité-Limoilou; Les Rivières
Bélair
, rue
;
Charest
, rue
;
Desfossés (ou des Fossés)
, rue
;
Fossés (ou Desfossés)
, rue des
;
Morin
, rue
;
Saint-Antoine
, rue
Né à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Zéphirin Charest (1813-1876) est curé de la paroisse de Saint-Roch de 1839 à sa mort. En 1844, il fait construire le couvent de Saint-Roch pour accueillir les Sœurs de la congrégation de Notre-Dame. En 1852, ce sont les Frères des écoles chrétiennes, arrivés à Québec dix ans plus tôt, qui s'installent dans la paroisse. Les grands fléaux qui s'abattent sur Saint-Roch, tels les terribles incendies de 1845 et 1866, révéleront les qualités du curé Charest, que ses contemporains compareront à saint Vincent de Paul. Zéphirin Charest laissera son nom à l'ancienne rue Charest qui deviendra plus tard le boulevard et l'autoroute Charest.
Le boulevard Charest, qui constitue une des grandes artères de l'arrondissement de La Cité-Limoilou, traverse les quartiers de Saint-Roch et de Saint-Sauveur. Il a été construit en plusieurs étapes : en 1958, le boulevard est prolongé dans le quartier de Saint-Sauveur, puis de nouveau dans les années 1960 et au début des années 1970 afin de se rendre à Sainte-Foy. L'autoroute Charest, qui traverse l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, constitue le prolongement du boulevard du même nom. On étudie dès 1950 la possibilité de prolonger jusqu'à Sainte-Foy cette importante artère de la capitale, mais il s'écoulera neuf ans avant que les travaux ne débutent. En 1962, on inaugure le tronçon qui relie l'avenue Saint-Sacrement aux autoroutes Henri-IV et Duplessis. En 1967, on ouvre vers l'est une nouvelle section, jusqu'à l'avenue Marie-de-l'Incarnation. Quelques années plus tard, en 1972, l'autoroute Charest Ouest est ouverte entre l'autoroute Duplessis et Saint-Augustin-de-Desmaures.
Anciens toponymes
Le boulevard Charest Est a été tracé sur plusieurs anciennes rues connues autrefois sous les noms de des Fossés, Bélair, Saint-Antoine et des Argots. En 1933, il est inauguré sur les anciens parcours de la rue des Fossés, ou Desfossés, et de la rue Charest. Déjà tracée en partie sur une carte de 1808, la rue des Fossés ou Desfossés doit son nom soit à la présence de fossés, soit à l'abbé Louis Desfossés, chapelain à l'Hôpital général et vicaire à Saint-Roch.
Avant 1890, la section du boulevard Charest comprise entre les rues de la Couronne et Dorchester portait le nom de rue Bélair, vraisemblablement en l'honneur de Jean-Louis Plessy (Plessis) dit Bélair (1678-1743), marchand tanneur de Montréal et, surtout, grand-père de Mgr Plessis, premier archevêque de Québec. Le surnom de Bélair se rapportait probablement à son apparence physique, car les tanneries étaient si malodorantes qu'on les établissait en dehors des villes. La rue Bélair aurait vraisemblablement porté de 1832 à 1839 le nom de rue des Argots, dont l’origine est inconnue.
Avant 1876, la section du boulevard Charest située entre la rue Dorchester et le boulevard Langelier s'appelait rue Saint-Antoine, probablement en l'honneur de saint Antoine le Grand (251-356), anachorète égyptien, fondateur de l'érémitisme chrétien.
Sources
La Cité : Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Lebel, Jean-Marie. Propositions de modifications aux données historiques du « odonymique de la ville de Québec 1608-1988», inédit, 2e version corrigée et augmentée, Ville de Québec, juin 2000; Lebel, Jean-Marie. Québecensia, volume 18, no 2, novembre 1999, p. 18; Histoire de la Ville de Québec 1608-1871, p. 74; Histoire de Saint-Roch de Québec, p. 149, 153, 158; Cartes de 1808 et de 1829, AVQ (des Fossés); carte de 1842, AVQ (Bélair, Sain-Antoine); carte de 1858, AVQ (Saint-Antoine); Règlement 251 du 7 avril 1876 (rue Saint-Antoine prend le nom de Charest); Règlement 289 du 18 avril 1890 (rue Bélair prend le nom de Charest); Règlement 332 du 28 mai 1933 (rues Charest et des Fossés deviennent le boulevard Charest); Règlement 953 du 3 février 1955 (rue Morin devient le boulevard Charest); Roy, Pierre-Georges. Les rues de Québec, 1932, p. 138-139 (Morin); Dictionnaire biographique du Canada, vol. X (Charest); Dictionnaire biographique du Canada, vol. III (Bélair); Le Petit Robert des noms propres, 2000 (saint Antoine).
Sainte-Foy–Sillery : Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Lessard, Michel, avec la coll. de Jean-Marie Lebel et Christian Fortin. Sainte-Foy : l'art de vivre en banlieue au Québec : du temps des seigneuries à l'aurore du XXIe siècle, Éd. de l'Homme, Montréal, 2001, p. 102, 105.
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