Cyprès
vers 1965
Quartier 4-2
Charlesbourg
Arbres et arbustes
13e Rue Est
;
Château-Bigot
, chemin de
;
Vandal
, rue
Le cyprès est un conifère à feuillage persistant de la famille des Cupressacées. Il en existe une douzaine d'espèces réparties dans les régions tempérées nordiques à climat doux, mais aucune ne pousse au Québec. Cependant, on donne parfois le nom de cyprès au pin gris (Pinus divaricata ou banksiana), qui croît notamment en Abitibi et au Lac-Saint-Jean. Cet arbre à l'écorce écailleuse brun rougeâtre, dont la hauteur varie de 15 à 20 mètres, sert surtout à la fabrication de traverses de chemin de fer et à la production de pâtes et papiers. On appelle aussi communément « cyprès d'été » le kochia à balais (Kochia scoparia), une plante de 50 à 150 centimètres de hauteur, à la tige verte rayée de rouge, qui servait autrefois à la confection de balais et au rembourrage de matelas. L'aire de distribution de cette plante se limite à la région de Montréal.
Anciens toponymes
Le 6 février 2006, dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002, le toponyme rue des Cyprès a été étendu à une partie du chemin de Château-Bigot. La rue des Cyprès a d'abord porté le nom de rue Vandal, adopté vers 1955, probablement en l'honneur de Joseph-O. Vandal (1907-1994). La rue Vandal a reçu ensuite le nom de 13e Rue Est, lequel faisait partie d'un système de dénominations numériques mis en place vers 1960 par la municipalité d'Orsainville, aujourd'hui un secteur de l'arrondissement de Charlesbourg.
Joseph-O. Vandal, né à Saint-Marc-des-Carrières (Portneuf), est considéré comme le « père de la vigne » au Québec. Diplômé de l'Institut d'agronomie d'Oka en 1935, il poursuit sa formation au Collège MacDonald, affilié à l'Université McGill, puis à l'Université Cornell dans l'État de New York. En 1939, il entre à la Faculté des sciences de l'Université Laval pour se consacrer à la recherche en génétique végétale. L'enseignement s'ajoute bientôt à ses tâches. J.-O. Vandal poursuit des travaux sur plusieurs plantes de culture comme la tomate, dont il met au point des variétés résistantes qui seront cultivées sur une grande échelle au Québec. Mais son sujet de recherche privilégié reste la vigne à raisin. Ses travaux sur le développement de variétés adaptées au climat et au terroir québécois feront date. À partir de multiples croisements de cépages provenant d'Europe, des États-Unis et du Canada, il obtient des milliers de plants de semis destinés à l'expérimentation. Bon nombre des nouveaux cépages, dont le « Vandal », seront mis à l'essai au Vignoble communautaire de Bourg Royal, fondé au début des années 1980 à Charlesbourg. J.-O Vandal s'intéresse également au domaine politique. Élu conseiller municipal de Saint-Charles-Borromée-de-Charlesbourg en 1951, il milite en faveur d'un changement de nom pour la municipalité, de sorte qu'elle se distingue de Charlesbourg. C'est chose faite en 1953, avec la création de la municipalité de la paroisse d'Orsainville. M. Vandal n'est cependant pas réélu en 1955. Il finira ses jours à Sainte-Foy où il s'était installé en 1967.
Sources
Règlement R.V.Q. 1012 - Règlement sur le changement du nom de certaines rues, 6 février 2006; Comité de toponymie de la Ville de Québec. Liste des noms à changer avec nouveaux noms pour harmoniser l'odonymie, 2005; Ville d'Orsainville. Liste des noms de rues d'Orsainville et leurs anciens noms, s.d.; Fondation Historica du Canada. L'Encyclopédie canadienne, site Internet, 2007; Commission de toponymie du Québec. Topos sur le Web, banque de noms de lieux, 2007; Giroux-Allaire, Ruth. Portrait de M. J.-O. Vandal, Le Charlesbourgeois, bulletin de la Société historique de Charlesbourg, numéro 80, hiver 2003-2004.
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