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Depuis plus de 120 ans, l’hôtel de ville de Québec illustre la centralité et la proximité du pouvoir municipal.
Inauguré en 1896, l’édifice est l’œuvre de l’architecte Georges-Émile Tanguay, qui voulait en faire le symbole d’une ville à la fois enracinée dans l’histoire, mais aussi empreinte de modernisme.
Sur le site occupé aujourd’hui par l’hôtel de ville se trouve d’abord le collège des Jésuites. Cette institution sera l’unique collège de la colonie jusqu’à la Conquête en 1760. Les Britanniques en feront une caserne militaire avant de laisser le bâtiment à l’abandon. L’édifice sera démoli en 1877 et le site sera mis en vente quelques années plus tard.
Désireux d’y faire construire un hôtel de ville plus vaste qui reflètera le dynamisme et le caractère historique de la capitale, le conseil municipal de Québec acquiert le terrain en 1889. Il faudra attendre quelques années avant le début de la construction. Un concours d’architecture est organisé et s’étend jusqu’aux grandes villes américaines, mais les plans retenus ne font pas l’unanimité. Après l’élection du maire Simon-Napoléon Parent en 1894, les plans issus du concours sont remis à l’architecte Georges-Émile Tanguay. Pour la construction de l’hôtel de ville, ce dernier s’inspirera des plans des architectes Porter & fils, de Buffalo, qui avaient remporté le deuxième prix.
Le bâtiment est inauguré le 15 septembre 1896 par le maire Parent. Il aura coûté 144 484 $ et l'on dépensera par la suite 17 498 $ pour le meubler.
En 1925, des travaux sont entrepris pour ajouter une voûte et une annexe à l’hôtel de ville. En 1929, l’architecte Raoul Chênevert s’inspire du bâtiment existant pour prolonger l’aile sud vers l’ouest.
De 2003 à 2015, d’importants travaux de rénovation et d’embellissement sont entrepris pour préserver l’intégrité du bâtiment et valoriser ce lieu chargé d’histoire.
L’hôtel de ville est l’œuvre de Georges-Émile Tanguay (1858-1923). Au cours de sa carrière, l’architecte a réalisé plusieurs mandats pour la Ville de Québec. Son style empreint de références historiques et de styles anciens devient une référence pour les nouveaux bâtiments municipaux.
Un portrait de l’architecte surmonte les portes de l’ascenseur principal, dans le hall.
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