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Terre d’accueil du fait français dans le Nouveau Monde, l’arrondissement historique du Vieux-Québec est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 3 décembre 1985.
Il forme un exemple exceptionnel de ville coloniale fortifiée, unique au nord du Mexique. Ensemble urbain cohérent et bien préservé, l’arrondissement historique se démarque par l’intégrité et l’authenticité de ses ouvrages défensifs, de ses institutions centenaires, de ses rues et de ses places ainsi que par son architecture aux influences britanniques et françaises.
À l’occasion du 30e anniversaire de l’inscription de ce site sur la prestigieuse liste de l’UNESCO, un médaillon de bronze destiné au parvis de l’hôtel de ville de Québec a été dévoilé. D’un diamètre de trois mètres, cette œuvre unique, également reproduite sur des médailles de bronze ou de cuivre, illustre une partie de l’arrondissement historique, de son littoral, de ses quais et de ses bâtiments patrimoniaux les plus représentatifs à différentes époques de son histoire.
Les principaux éléments mis en valeur sur le médaillon sont présentés sur cette page. L'information est regroupée sous quatre thèmes associés à la notion de ville du patrimoine mondial : la place forte, le lieu de pouvoir, la ville institutionnelle ainsi que la ville portuaire et ses navires historiques. Une dernière section présente les icônes intemporelles de la capitale.
Dès 1620, Québec se dote d'ouvrages militaires souvent rudimentaires. On devra attendre 1745 pour qu'une enceinte ferme définitivement la ville afin de la protéger des Anglais. Après la Conquête, les Britanniques intensifient le caractère défensif de la ville, craignant une tentative française de reprise de la colonie, une révolte des habitants de Québec ou une invasion américaine. L'érection des tours Martello et, surtout, la construction de la Citadelle consacrent le statut de place forte de Québec.
Symbole de la puissance militaire britannique, la Citadelle doit protéger la colonie contre les invasions américaines. Elle vaudra à la ville son surnom de « Gibraltar d'Amérique ». Érigée à partir de 1820, elle est aujourd'hui la résidence officielle du célèbre Royal 22e Régiment et celle du gouverneur général du Canada lorsqu'il séjourne à Québec.
Amorcée sous le Régime français dans la foulée de la chute de Louisbourg aux mains des Britanniques en 1745, la construction du rempart ouest sera achevée après la Conquête. Toujours présents aujourd'hui, les remparts font de Québec la seule ville fortifiée en Amérique du Nord.
La construction de deux redoutes s'amorce en 1712 dans le cadre de l'édification d'un système de fortification pour Québec. Seule la Dauphine, qui abritera des casernes pour les soldats et une cartoucherie, existe encore, la Royale ayant été démolie pour faire place à la prison de Québec (Morrin Centre).
Aux prises avec un afflux important de soldats qu'il faut loger, l'ingénieur Chaussegros de Léry construit les Nouvelles Casernes à proximité de la redoute Dauphine en 1749. Elles constituent le plus long bâtiment militaire construit par les Français en Amérique. Aujourd'hui désaffectées, elles se trouvent sur le site du parc de l'Artillerie.
L'érection d'un ouvrage défensif appelé « cavalier » autour d'une colline où se trouve un moulin à vent s'inscrit dans le cadre de la construction de la première ligne de fortifications de Québec en 1692. À l'origine destiné à recevoir l'artillerie, le cavalier du Moulin est aujourd'hui aménagé en parc.
Construite en 1692, la première fortification de Québec est une enceinte de terre revêtue d'une palissade et entrecoupée de bastions à oreillons. Elle subira plusieurs modifications avant d'être remplacée en 1745 par un rempart érigé un peu plus à l'ouest, sous la direction de l'ingénieur Chaussegros de Léry.
Construites entre 1691 et le début du 18e siècle, les batteries Royale et Dauphine font partie du système défensif de la basse ville tout au long de la période française. Elles disparaîtront au gré des développements portuaires, mais seront restaurées après la mise au jour de leurs vestiges en 1974 et 2001. Toutes deux sont encore visibles aujourd'hui.
Les fortifications de Québec sont initialement percées des portes Saint-Louis, Saint-Jean et du Palais. Deux portes s'ajoutent après la Conquête, dont la porte Hope en 1786. Démolies au début des années 1870 parce que jugées nuisibles, certaines seront reconstruites, une sera ajoutée, mais les portes Hope et du Palais manquent à l'appel.
Au cœur de l'arrondissement historique du Vieux-Québec, l'hôtel de ville symbolise la centralité et la proximité du pouvoir municipal depuis plus de 100 ans. D'importants travaux visant à préserver l'intégrité de ce lieu chargé d'histoire ont pris fin en 2014. Parvis, accueil public ou officiel, lieu d'interprétation historique, de spectacles et d'activités ludiques, les nouveaux aménagements de l'hôtel de ville évoquent son enracinement dans un tissu urbain à la fois patrimonial, vivant et accueillant.
Érigé en 1895 sur un terrain laissé vacant par la démolition du vieux collège des Jésuites, l'actuel hôtel de ville de Québec est l'œuvre de l'architecte Georges-Émile Tanguay. La vocation du bâtiment, sa position dans la trame urbaine, la qualité et l'unicité de ses composantes architecturales lui confèrent une valeur patrimoniale élevée.
Le choix du site où débutera la construction de l'hôtel du Parlement en 1877 s'inscrit dans un projet urbain visant à développer une ville nouvelle à l'extérieur de l'enceinte fortifiée. Dans l'ébauche de ses plans, l'architecte Eugène-Étienne Taché s'inspire de l'architecture française. L'édifice abrite l'Assemblée nationale de la province de Québec.
À son arrivée à Québec en 1608, Champlain fait construire son Abitation sur l'emplacement de l'actuelle église Notre-Dame-des-Victoires. Fait de bois, le bâtiment sert à la fois de résidence, de fort et de magasin. L'habitation en pierres qui le remplacera en 1621 sera détruite lors d'un incendie en 1682.
Quatre forts et deux châteaux Saint-Louis se sont succédé entre 1620 et 1834, principalement sous l'actuelle terrasse Dufferin. Agrandi, reconstruit, bombardé, réparé et rénové, le château logera les gouverneurs, tant français que britanniques, avant d'être détruit par un incendie en 1834.
Aménagé en 1688 dans l'ancienne brasserie de Jean Talon, le palais est à l'origine le logement de l'intendant en plus d'héberger la salle du Conseil souverain, les magasins du Roi, la cour de justice et la prison. Incendié en 1713, remplacé par un deuxième palais situé plus au nord qui subira deux incendies, ses voûtes abritent aujourd'hui le centre d'interprétation de l'Îlot des Palais.
Capitale du Bas-Canada, Québec accueille son premier Parlement en 1792 dans l'ancien palais épiscopal, situé dans le haut de la côte de la Montagne. L'édifice sera agrandi en 1850 et accueillera le premier Parlement du Canada-Uni, avant d'être détruit par un incendie en 1854.
Ville où les clochers dominent les remparts, Québec doit beaucoup aux institutions religieuses qui ont participé à son évolution, notamment dans les domaines de l'éducation, des soins hospitaliers et de l'entraide sociale. Le vaste ensemble institutionnel des Ursulines, encore occupé à pleine capacité de nos jours, témoigne du rôle important qu'ont joué les communautés religieuses dans le développement de l'Amérique française.
Pionnières de l'enseignement au Québec, mère Marie de l'Incarnation et ses Ursulines entreprennent la construction de leur monastère en 1641. Reconstruit à la suite d'incendies et agrandi au gré des besoins, le complexe institutionnel accueille encore aujourd'hui des élèves ainsi qu'un musée illustrant la vie et la mission des Ursulines depuis leur arrivée à Québec.
Érigée en 1647, l'église Notre-Dame-de-la-Paix prendra le nom de cathédrale Notre-Dame à la fin du 17e siècle, mais conservera une allure modeste jusqu'à la reconstruction de sa façade au milieu du siècle suivant. Consacrée basilique en 1874, incendiée en 1922 et immédiatement reconstruite, la cathédrale recèle de nombreux trésors patrimoniaux.
À partir de 1675, le complexe s'est développé sur plus de trois siècles, formant ainsi un vaste ensemble institutionnel au cœur du Vieux-Québec qui présente une valeur identitaire inestimable. En plus d'abriter le Musée de l'Amérique francophone, on y poursuit encore aujourd'hui la tradition d'enseignement instaurée par le premier évêque de Québec, Mgr François de Laval.
La construction de l'édifice, de 1800 à 1804, coïncide avec la consolidation de la présence étatique de l'Angleterre dans sa colonie. Première cathédrale de l'Église d'Angleterre construite hors des îles Britanniques, Holy Trinity se distingue par une homogénéité et une cohérence architecturale exceptionnelles que l'on peut admirer encore aujourd'hui.
La congrégation des Augustines Hospitalières marquera profondément l'histoire, l'architecture et le paysage de la ville. L'actuel monastère des Augustines occupe les ailes anciennes du monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec dont la construction débute en 1639 et qui est à l'origine du premier hôpital en Amérique, au nord du Mexique.
Construit sur le site de la redoute royale en 1808, l’édifice a d’abord abrité la prison commune de Québec, alors à la fine pointe des tendances carcérales, dont il a conservé les cachots. On y trouve aujourd'hui le centre culturel de la communauté anglophone de Québec, qui cohabite avec la Literary and Historical Society of Quebec.
Destinée aux catholiques de langue anglaise, l'église St. Patrick est construite entre 1831 et 1833, d'après les plans de Thomas Baillargé. Abandonnée en 1959, elle sera la proie des flammes en 1970 et connaîtra une deuxième vie quand ses murs seront intégrés au centre de recherche de l'Hôtel-Dieu de Québec.
En 1646 commence la construction du premier collège des Jésuites sur le site de l'actuel hôtel de ville de Québec. Jusqu'à la Conquête, cette institution sera l'unique collège de la colonie. Les Britanniques en feront une caserne militaire, pour laisser ensuite le bâtiment à l'abandon. Il sera démoli en 1878.
Les Récollets sont les premiers ecclésiastiques à s'établir à Québec en 1615. Ce n'est qu'en 1693 qu'ils s'installeront dans leur monastère, après quelques déboires et plusieurs déménagements. Détruit par un incendie en 1796, l'édifice ne sera pas reconstruit et fera place à la cathédrale Holy Trinity quelques années plus tard.
Soixante ans après l'arrivée de Champlain sur le Don de Dieu, Québec est devenue capitale et grande ville portuaire de la Nouvelle-France. L'activité économique s'intensifie, les bateaux affluent, les rives du fleuve sont remblayées, les quais et les chantiers navals se multiplient. Au fil des siècles, la ville de Québec conservera son caractère maritime, entretenant des échanges commerciaux à l'échelle internationale et accueillant chaque année l'équipage et les passagers de nombreux cargos et navires.
C'est à bord du Don de Dieu que, le 3 juillet 1608, Samuel de Champlain remonte le fleuve Saint-Laurent en compagnie de 26 engagés pour établir un comptoir de traite. Il s'installera sur la pointe de Québec, aujourd'hui place Royale, un havre naturel. Étroitement lié à l'histoire de la ville, le navire est évoqué dans la devise, le drapeau et les armoiries de Québec.
Plus monumental que la première maison de la douane, un nouvel édifice est érigé en 1856 d'après les plans de William Thomas. Après avoir été la proie des flammes, il est reconstruit avec une coupole, qu'il perdra lors d'un second incendie en 1909. On peut toujours l'admirer sur le site de la pointe à Carcy.
À l'origine, le littoral de Québec est très rapproché de la falaise. Un premier front portuaire sera constitué à la fin du 17e siècle pour gagner de l'espace constructible. D'autres travaux de même nature seront réalisés au cours des siècles suivants, notamment pour disposer de quais en eau profonde, repousser les berges de la rivière et aménager le bassin Louise.
Profitant d'un contexte économique favorable, la mise en place du chantier royal naval débute en 1738. Malheureusement, le site s'avère inadéquat en dépit de travaux d'amélioration et le chantier déménage dans l'anse du Cul-de-Sac en 1748. Il ne reste aucune trace visible du premier chantier aujourd'hui.
Surnommé le « découvreur du Canada », Jacques Cartier accoste à Québec en 1535 avec trois navires, dont la Grande Hermine, son vaisseau amiral. C'est le second des trois voyages au Canada que fera Cartier à bord de ce bateau avant de retourner définitivement en France en 1542. Ce navire emblématique est ainsi devenu indissociable de la naissance du pays.
Québec porte jusque dans son architecture l'empreinte des époques qu'elle a traversées. Ainsi, le style Château apparaît à la fin du 19e siècle, notamment lorsque l'on reconstruit certaines portes des fortifications. Avec l'édification du Château Frontenac, cette architecture distinctive qui s'harmonise avec le charme européen de Québec sera désormais associée à la ville. L'édifice entrera dans l'histoire lorsqu'il accueillera les dirigeants des États-Unis, de l'Angleterre et du Canada lors de la Conférence de Québec en 1944.
En dépit de son nom évocateur, le Château Frontenac connaît une vocation essentiellement hôtelière. Construit sur le site de l'ancien château Saint-Louis et nommé en l'honneur de Louis de Buade, comte de Frontenac et gouverneur de la Nouvelle-France, l'édifice sera l'objet de nombreux agrandissements, du début de sa construction en 1892, jusqu'à aujourd'hui.
Achevé en 1930, l'édifice Price est le premier gratte-ciel digne de ce nom à Québec et, à ce jour, le seul situé à l'intérieur des murs du Vieux-Québec. De style Art déco, il accueille d'abord le siège social de la compagnie forestière des frères Price, avant qu'on y aménage des bureaux ainsi que l'appartement de fonction du premier ministre de la province.
Érigé en 1915, l'édifice porte d'abord le nom de gare Union, puis celui de gare du Palais en raison de sa proximité avec le site de l'ancien palais de l'Intendant. De style Château, la gare fait partie d'un projet de développement des liaisons ferroviaires qui inclut aussi le pont de Québec. Elle est aujourd'hui un terminus pour les trains et les autocars interurbains.
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