Gibraltar
7 avril 1992
Val-Bélair
La Haute-Saint-Charles
Alphabétique
La ville de Québec, avec sa citadelle dressée sur le cap Diamant, a été surnommée au 19e siècle la « Gibraltar d'Amérique », par analogie avec le célèbre rocher situé à l'extrémité sud de l'Espagne, à quelques encablures de l'Afrique. L'appellation, donnée d'abord par des ingénieurs militaires britanniques, est popularisée par le célèbre écrivain anglais Charles Dickens (1812-1870) qui effectua un voyage à Québec en 1842. Gibraltar est une déformation de djabal al-Tariq, la « montagne de Tariq », du nom du conquérant maure qui s'en empara en 711. Cette forteresse naturelle est reprise par les Espagnols en 1462 et occupée par la marine anglaise en 1704, au cours de la guerre de Succession d'Espagne. Le traité d'Utrecht, qui met fin au conflit en 1713, reconnaît les droits de la Grande-Bretagne sur ce petit territoire de 6,5 kilomètres carrés. Malgré les nombreuses tentatives de l'Espagne pour y réaffirmer sa souveraineté, le rocher reste imprenable. Gibraltar est aujourd'hui une colonie britannique de quelque 30 000 habitants. Les Espagnols n'ont pourtant jamais cessé d'en revendiquer la possession. L'idée d'une souveraineté partagée entre les deux pays a été émise, mais les Gibraltariens l'ont rejetée massivement lors d'un référendum tenu en 2002, consultation jugée illégale par Londres et Madrid.
Sources
Résolution 92-0204 de la Ville de Val-Bélair, 7 avril 1992; Commission de toponymie du Québec. Liste des odonymes par municipalité - Val-Bélair, 2002; Encyclopédie Hachette Multimédia, 2005; [Parcs Canada. Lieu historique national du Canada des Fortifications-de-Québec, site Internet, 2008].
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