Gabriel Druillettes (1610-1681), prêtre jésuite, est originaire du Limousin, en France. Il débarque à Québec en 1643. L'année suivante, il séjourne parmi les Montagnais qu'il accompagne à la chasse, vivant à la dure, tout comme ses hôtes. Mais à force d'être exposé à la fumée, il devient aveugle. Jusqu'au jour où, pendant qu'il célébre la messe, un « miracle » s'accomplit : il recouvre soudainement la vue. Cette guérison spontanée impressionne fortement les Amérindiens. Partout où il va dorénavant, il est accueilli tel un être prodigieux. Et le père Druillettes, infatigable, voyage beaucoup : au nord de Tadoussac et au lac Saint-Jean, comme sur la rive sud du fleuve, aux environs de Matane et des monts Notre-Dame. En 1646, on le retrouve chez les Abénaquis de la rivière Kennebec. Quelques années plus tard, il est délégué par le gouverneur de Québec pour préparer avec la Nouvelle-Angleterre une alliance contre les Iroquois, mais l'entreprise ne donnera pas les résultats escomptés. Le père Druillettes réside ensuite à la mission Saint-Joseph de Sillery puis à Québec, avant d'être envoyé à Sault-Sainte-Marie en 1670. C'est ainsi qu'après deux tentatives avortées, en 1656 et en 1661, son vieux rêve de fonder des missions dans l'Ouest peut se réaliser. Le missionnaire explorateur revient à Québec vers 1680 et y demeure jusqu'à sa mort.

Ancien toponyme
La rue du Père-Druillettes portait initialement le nom de rue Père-Druillettes, adopté vers 1959.