Lauzon
7 mars 1994
Plateau
Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
De Lauzon
, avenue
;
Foyer
, rue du
;
St-Georges
, avenue
Jean de Lauson père (vers 1584-1666), gouverneur de la Nouvelle-France, vient d'une ancienne famille d'origine bretonne établie au Poitou depuis le 16e siècle. Cofondateur de la Compagnie des Cent-Associés, en 1627, Jean de Lauson en est nommé l'intendant par le cardinal de Richelieu. À ce titre, il s'occupe de la restitution du Canada à la France après la prise de Québec par les frères Kirke, en 1629. Il use de son influence pour se faire concéder l'île de Montréal, une partie de la seigneurie de Beaupré et de l'île d'Orléans et, en 1636, devant Québec, la seigneurie qui portera son nom. Les Lauson, père et fils, sont alors les plus grands propriétaires fonciers de la colonie.
En 1640, Jean de Lauson cède l'île de Montréal à la Société Notre-Dame qui projette d'y fonder Ville-Marie. Nommé gouverneur de la Nouvelle-France en 1651, il s'établit à Québec et profite de sa position pour nommer son fils Jean (vers 1620-1661) grand sénéchal et lui accorder des concessions dans la seigneurie de Lauson et près de Cap-Rouge. À son fils Louis de La Citière, il concède une nouvelle seigneurie appelée Gaudarville en mémoire de Mme de Lauson, Marie Gaudar, qui serait morte en France. Charles, le cadet, recevra les fiefs de Charny et Lirec. Jean de Lauson est ainsi le seul des gouverneurs français à avoir encouragé l'exploitation des terres en installant ses fils à demeure.
Le gouverneur tente aussi d'améliorer les relations avec les Iroquois pour favoriser la traite des fourrures. En 1653, la paix est signée sans que le commerce s'en trouve facilité, Lauson s'étant arrogé le monopole dans ce domaine. Devant les plaintes des habitants, le conseil, pressé par un édit du roi, accorde à tous le droit de commercer dans la colonie. Lauson décide alors de rentrer en France en 1656, pour ne jamais revenir. Son fils Charles, sieur de Charny, le remplace au poste de gouverneur, en attendant la nomination du nouveau représentant du roi. Jean de Lauson fils se retire sur la terre de Beaumarchais, près de Beauport. Il n'habitera jamais sa seigneurie de Lauson.
Sur la rive sud du Saint-Laurent, l'ancienne ville de Lauzon, annexée à Lévis en 1989, rappelait le souvenir de Jean de Lauson, premier seigneur de Lauzon.
Anciens toponymes
La rue de Lauzon portait à l'origine le nom d'avenue St-Georges, attribué le 2 avril 1951 en l'honneur de Georges Demers, propriétaire du fonds de terrain. Ce toponyme a été remplacé par celui d'avenue De Lauzon vers 1954.
Le 6 février 2006, dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002, le toponyme rue de Lauzon a été étendu à la rue du Foyer, ainsi dénommée vers 1962. La rue du Foyer devait peut-être son nom à la présence dans ses environs d'une maison d'hébergement pour personnes âgées.
Sources
Lauzon, rue de : Règlement R.V.Q. 1012 - Règlement sur le changement du nom de certaines rues, 6 février 2006; Résolution 43,342 de la Ville de Sainte-Foy, 7 mars 1994; Règlement V-19 de la Ville de Sainte-Foy, 2 avril 1951; Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Le Bottin Ste-Foy-Cap-Rouge 1953-1954, Ste-Foy : Lorenzo Pouliot, 1953; Le Bottin Ste-Foy-Cap-Rouge 1954-1955, Ste-Foy : Lorenzo Pouliot, 1954; Dictionnaire biographique du Canada, vol. I; Commission de toponymie du Québec. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, 1997, cd-rom.
Foyer, rue du : Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991.
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