Carignan-Salières
20 avril 1917
Vieux-Limoilou
La Cité-Limoilou
Belleau
, rue
Vers 1642, le régiment de Carignan-Salières porte le nom de Carignan à cause de Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, devenu lieutenant-général en France, qui commande des troupes françaises en Italie. Une fois la paix conclue en 1659, les troupes sont réformées. En 1660, le régiment devient celui de Carignan-Salières du nom d'Henri de Chastelard, marquis de Salières, qui commandera le régiment envoyé en Nouvelle-France par Louis XIV. En 1665, le roi y dépêche 24 compagnies, soit près de 1 300 hommes, pour mater les Iroquois. Mais les troupes cantonnées dans les forts du Richelieu ainsi qu'à Québec, Montréal et Trois-Rivières n'ont pas à intervenir puisque dès 1667, la paix est signée avec l'ensemble des tribus iroquoises. Sur le conseil de l'intendant Jean Talon, Louis XIV songe dès lors à utiliser les soldats pour aider au peuplement du pays. Lors du démembrement du régiment l'année suivante, quelque 400 officiers et soldats, à qui sont concédées des terres et des seigneuries, décident de rester. On estime aujourd'hui que ces hommes, établis pour la plupart dans la vallée du Richelieu, contribuent alors pour environ un dixième à l'accroissement de la population totale de la colonie.
Ancien toponyme
Tracée sur une carte de 1913, la rue Carignan-Salières s'appelait alors rue Belleau, probablement en l'honneur d'Isidore Belleau, propriétaire de plusieurs terrains dans Limoilou.
Sources
Règlement 33, 20 avril 1917 (Carignan-S.); Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Livre de renvoi du quartier Limoilou (Belleau); Roy, Pierre-Georges. Les rues de Québec, 1932, p. 38; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 131-132; Langlois, Michel. « Le régiment de Carignan-Salières », Cap-aux-Diamants, automne 1990, p. 62-65; Commission de toponymie. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, 1997, cd-rom.
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