Née à Domrémy, Jeanne d'Arc (1412-1431) est cette héroïne française qui, à l'âge de 13 ans, entend des voix divines lui ordonnant de partir pour délivrer la ville d'Orléans, assiégée par les Anglais. En 1429, à la suite de sa rencontre avec Charles VII, roi de France, elle reçoit un équipement de capitaine et une suite militaire. Avec l'armée royale, elle joue un rôle décisif dans la délivrance d'Orléans. Grâce à plusieurs victoires sur les armées anglo-bourguignonnes, elle peut conduire Charles VII à Reims, où elle le fait sacrer. Alors qu'elle tente de sauver Compiègne en 1430, elle y est capturée et remise aux Anglais. Déférée au tribunal d'Inquisition de Rouen, Jeanne d'Arc subit, sans avocat, un long procès pour hérésie au terme duquel elle est brûlée vive le 29 mai 1431. Elle est solennellement réhabilitée en 1456. Jeanne d'Arc sait raviver le sentiment national et contribue grandement à la victoire définitive de la France sur l'Angleterre. La grande héroïne est canonisée en 1920 et son destin exceptionnel inspirera de nombreuses œuvres en littérature, en musique, en cinéma…

Le jardin Jeanne-d'Arc fait partie intégrante du parc des Champs-de-Bataille. Il renferme en son centre une statue équestre de Jeanne d'Arc en bronze reposant sur une pierre d'un seul bloc, pesant près de 20 tonnes. Don de deux Américains, le monument dévoilé en 1938 veut rendre « hommage à la vertu, à la valeur et à la gloire, sur cette terre même qui a bu le sang de héros tombés glorieusement pour leurs patries ».

Ancien toponyme
Dans un document de 1906 la rue Jeanne-d'Arc est dénommée rue Pierre, possiblement en l'honneur du médecin Pierre Tourangeau, membre de la célèbre famille Tourangeau, propriétaire du terrain où cette rue est tracée. En 1910, on commence à appeler la rue Pierre du nom de Jeanne-d'Arc. En juillet 1923, lors du prolongement de cette rue, la Ville de Québec profite de la récente canonisation de Jeanne d'Arc pour officialiser ce nom.