Martello
17 mai 1999
Saint-Jean-Baptiste
La Cité-Limoilou
Borne
, terrasse
Cette terrasse, sise rue Lavigueur et orientée vers le nord de la ville de Québec, offre un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Saint-Charles et sur les Laurentides. Elle tient son nom de la tour Martello, dite no 4, qui s'y trouve. Le nom Martello provient de la déformation du mot Mortella, cap de Corse où une tour en pierres était réputée imprenable. Pour assurer la protection du territoire, les Britanniques construisent, au 19e siècle, seize tours à la Martello en Amérique du Nord dont quatre à Québec : les nos 1 et 2 situées sur le promontoire des plaines d'Abraham (voir aussi Abraham-Martin), la no 3 (démolie en 1904), qui se trouvait en retrait du boulevard René-Lévesque Est actuel, entre l’avenue Turnbull et la rue de Claire-Fontaine, et enfin la no 4, sur la terrasse Martello, achevée en 1823. Ces tours sont de petits forts ronds, de pierre ou de maçonnerie, conçus pour résister aux bombardements. Chaque tour se veut une unité de défense autonome avec logement des hommes, magasins et même geôle pour d'éventuels prisonniers. Les quatre tours de la ville se protègent mutuellement depuis le sommet de la falaise qui domine le fleuve jusqu'au coteau Sainte-Geneviève. L'efficacité de ce système de défense repose sur la présence d'une aire de dégagement, ou glacis, autour des tours et sur toute la ligne de défense. Les tours de Québec ne seront jamais mises à l'épreuve du combat.
Ancien toponyme
Avant le 17 mai 1999, la terrasse Martello était connue sous le nom de terrasse Borne.
Sources
Résolution CM-99-959, 17 mai 1999; Ville de Québec. Saint-Jean-Baptiste : entre faubourg et centre-ville, Les quartiers de Québec, 1988, p. 29-30; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 420-421; Tourisme Québec. Région de Québec 2000-2001, guide touristique officiel, p. 28; Paul-Gaston L’Anglais et autres. Lieu historique national des Fortifications-de-Québec : Inventaire des ressources culturelles (complément à l’Énoncé d’intégrité commémorative), Parcs Canada, 2001.
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