Prévost
vers 1842
Saint-Jean-Baptiste
La Cité-Limoilou
Né dans le New Jersey, aux États-Unis, sir George Prevost (1767-1816) est gouverneur en chef du Haut et du Bas-Canada et commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord, de 1811 à 1815. Il est le fils d'Augustin Prévost, un suisse romand protestant enrôlé dans l'armée britannique. L'un des premiers gestes du gouverneur Prevost, qui veut s'assurer la sympathie du Parti canadien, est de nommer des « Canadiens » au Conseil législatif. En établissant de bonnes relations avec Papineau, il favorise le leadership de celui-ci. De plus, Prevost qui manie aisément la langue française, se concilie la collaboration de Mgr Plessis. Il obtient du gouvernement britannique une augmentation du traitement de l'évêque catholique et autorise la venue de prêtres français. En tant que commandant en chef des forces britanniques, il est le responsable des opérations militaires de la guerre anglo-américaine de 1812-1814. Prevost atteint l'objectif principal, qui est d'empêcher une conquête américaine, mais on le blâmera pour l'opération manquée de Plattsburg. Abandonné par certains membres de son Conseil exécutif qui n'apprécient pas sa politique de tolérance à l'égard des Canadiens, condamné par l'évêque anglican qui lui reproche ses faveurs envers Mgr Plessis, le gouverneur Prevost est rappelé au début de 1815, au lendemain de la signature du traité de Gand.
Sources
Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Carte de 1842, AVQ; Dictionnaire biographique du Canada, vol. V, p. 762-769; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 550-551.
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