Sous le Régime français, le grand voyer est l'officier responsable du développement et de l'entretien des voies publiques. C'est lui qui détermine les alignements des rues et des routes, en plus de voir à la construction et à la réparation des ponts. Les travaux ordonnés par le grand voyer se font par corvées.
Nommé en 1667, René Robinau de Bécancour, baron de Portneuf, est le premier grand voyer de la Nouvelle-France. Son fils Pierre lui succède en 1689. Il n'y a alors qu'un seul grand voyer pour tout le territoire. Outre les Bécancour, seulement trois autres personnes occuperont ce poste jusqu'en 1760 : Jean-Eustache Lanouillier de Boisclerc (1731-1750), Louis Fleury de La Gorgendière (1750-1753) et Ignace-François-Pierre Martin de Lino (1753-1760).
Sous le Régime anglais, une ordonnance de Murray émise en 1766 instaure une charge de grand voyer pour chaque district de la province. Une loi adoptée en 1796 confirme les fonctions de l'officier, en lui ajoutant la tâche de nommer les inspecteurs des paroisses, cantons et seigneuries. La charge de grand voyer est abolie en 1840.
Ancien toponyme
La rue du Grand-Voyer portait initialement le nom de rue Grand-Voyer, adopté vers 1956.