En 1850, l'œuvre du Bon-Pasteur est fondée pour venir en aide aux femmes démunies des faubourgs. La direction en est confiée à une veuve pieuse du nom de Marie Fitzbach (1806-1885). En 1856, l'œuvre devient la congrégation religieuse des Sœurs servantes du Cœur Immaculé de Marie, dites Sœurs du Bon-Pasteur et, à cette occasion, Marie Fitzbach prononce ses vœux de religion. Elle est d'ailleurs considérée comme la fondatrice des Sœurs du Bon-Pasteur. La communauté dispense aussi l'enseignement aux enfants pauvres du faubourg Saint-Louis qui correspond à la partie sud de l'actuel quartier de Saint-Jean-Baptiste. L'activité sociale des Sœurs du Bon-Pasteur déborde tôt la ville de Québec pour rayonner maintenant au Québec, aux États-Unis, en Haïti, en Amérique du Sud et en Afrique.

Le parc Bon-Pasteur, dans l'arrondissement de Charlesbourg, doit son nom à la paroisse érigée en 1960. Il avoisine l'église du Bon-Pasteur, construite en 1965 et inaugurée l'année suivante. En 2000, la paroisse du Bon-Pasteur a été réunie à celle de Saint-Pierre-aux-Liens sous le nom de Bienheureux-Jean-XXIII.

Le parc du Bon-Pasteur, dans le quartier du Cap-Rouge, tient son nom des Sœurs servantes du Cœur Immaculé de Marie, dites aussi Sœurs du Bon-Pasteur de Québec. À leur arrivée à Cap-Rouge, en 1943, les religieuses prennent possession d'un immense terrain sur le plateau ouest, occupé auparavant par la Ferme expérimentale. Elles y ouvrent la Maison Saint-Charles qui accueille des orphelines. Elles acquièrent également le Manoir de Cap-Rouge, situé rue Saint-Félix. Réaménagée et agrandie, cette ancienne résidence puis auberge estivale devient un centre de protection de la jeunesse, l'école Notre-Dame-de-la-Garde. La Maison Saint-Charles ferme ses portes en 1965 et l'école Notre-Dame-de-la-Garde est cédée en 1975 à la Municipalité, qui en fait le centre municipal de Cap-Rouge. Les religieuses prennent alors en charge le nouveau centre d'accueil L'Escale, destiné aux jeunes filles en difficulté. Il a été construit sur leur propriété du plateau, dite le Domaine des Sœurs. Mis en vente en 1978, ce vaste terrain fera place à un lotissement résidentiel.

La rue du Bon-Pasteur, dans l'arrondissement de La Cité-Limoilou, longe des édifices du 19e siècle ayant appartenu aux Sœurs du Bon-Pasteur. Sauvés de la démolition au milieu des années 1970, ces bâtiments, à l'exception de la chapelle, abritent maintenant des coopératives d'habitation.

Ancien toponyme
Dans un document datant de 1868, on voit que la rue du Bon-Pasteur portait autrefois le nom de rue Sainte-Marguerite, peut-être en l'honneur de sainte Marguerite, reine d'Écosse. Née en Hongrie, sainte Marguerite (vers 1045 - 1093) est la petite-fille d'Edmond II, roi d'Angleterre, et l'épouse du roi d'Écosse, Malcolm III. Sainte Marguerite d'Écosse, comme on la nomme aussi, exercera une profonde influence sur le royaume et entreprendra également de réformer l'Église écossaise en y introduisant la liturgie romaine.