Georges Clemenceau (1841-1929), homme politique français, exerce la médecine avant d'entrer dans la carrière politique. Maire de Montmartre puis député radical de l'Assemblée nationale, il participe aux événements qui mènent à la destitution de Napoléon III en 1870. Il joint en 1877 le mouvement d'extrême gauche et devient le dirigeant du Parti radical, contribuant par ses discours virulents à la chute de deux cabinets sur la question de la politique coloniale. Battu aux élections de 1893, il refait surface à l'occasion de l'affaire Dreyfus, un scandale judiciaire qui provoque une véritable crise politique, et prend position en faveur de cet officier juif condamné à tort pour espionnage.

Clemenceau est président du Conseil entre 1906 et 1909, puis devient sénateur en 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, il prend la tête du gouvernement en 1917 et joue un rôle décisif dans la victoire contre l'Allemagne. Celui qu'on surnomme « le Père de la victoire » négocie ensuite le traité de Versailles qui établit les conditions de reddition de l'Allemagne. Au sommet de sa popularité, Clemenceau n'en est pas moins défait aux élections présidentielles de 1920. Il quitte alors la vie politique pour se consacrer à l'écriture et aux voyages.