Cette dénomination honore probablement la mémoire du militaire montréalais Jacques Le Moyne de Sainte-Hélène (1659-1690), l'un des fameux frères Le Moyne. En 1686, il participe à l'expédition du chevalier de Troyes à la baie d'Hudson avec ses frères Pierre Le Moyne d'Iberville et Paul Le Moyne de Maricourt. Il se distingue dans la prise des forts de Moose Factory, Rupert et Albany. En 1687, on retrouve Sainte-Hélène à la tête de 300 Amérindiens au cours de l'expédition du gouverneur Denonville contre les Tsonnontouans. En 1689, Sainte-Hélène, à la tête d'un détachement de 38 hommes, conduit à Québec les navires anglais saisis à la baie d'Hudson. Frontenac lui donne en 1690 le commandement d'un petit corps d'armée qui attaque Corlaer : soixante personnes y sont massacrées. En faisant subir à Corlaer le sort qu'avait connu Lachine, le gouverneur souhaitait amener les Anglais à réfléchir avant de lancer les bandes iroquoises contre les établissements français. Cette même année, Sainte-Hélène est mortellement blessé au cours d'un engagement avec un détachement de l'armée de Phips venue assiéger Québec.

Anciens toponymes
Avant 1997, la rue De Sainte-Hélène s'appelait simplement rue Sainte-Hélène. Le tracé de cette rue apparaît déjà sur une carte de 1815; sur une autre datant de 1833, la partie comprise entre les rues Caron et de la Couronne porte le nom de rue Saint-Gabriel en l'honneur de Gabriel – en hébreu « homme de Dieu » –, un des archanges des traditions juive, chrétienne et musulmane. Le 7 avril 1876, la rue Saint-Gabriel prend le nom de Sainte-Hélène. Le 13 janvier 1997, on ajoute à ce nom la particule nobiliaire « de ».