Denonville
vers 1959
Plateau
Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
Père-Buteux
, rue
Originaire du Poitou, en France, Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville (1637-1710) est nommé en 1685 gouverneur de la Nouvelle-France. Comme son prédécesseur, Lefebvre de La Barre, Denonville est chargé de soumettre définitivement les Iroquois, alliés des Anglais. Il commence par organiser une expédition à la baie James où il s'empare des forts anglais. Au printemps de 1687, il lance une attaque contre la nation iroquoise des Tsonnontouans dans la vallée de la rivière Genesee, au sud du lac Ontario, incendiant villages et récoltes. Comme on lui a refusé l'envoi de nouveaux effectifs pour renforcer les défenses de la colonie, il consent à négocier un traité de paix. Cependant, en mai 1689, la France et l'Angleterre engagent les hostilités, ce qui incite les Iroquois à reprendre le sentier de la guerre. En août, 1 500 guerriers des Cinq-Nations anéantissent le village de Lachine et massacrent sa population. Denonville rentre en France au mois de novembre suivant et est promu au grade de maréchal des camps et armées du roi, preuve que Louis XIV est malgré tout satisfait de la façon dont il a accompli sa tâche. Le marquis s'est éteint dans son château de Denonville.
Ancien toponyme
Le nom Denonville a été attribué à une partie de la rue Père-Buteux, dont la dénomination a été adoptée vers 1959.
Jacques Buteux (1599-1652), prêtre jésuite français, est né à Abbeville, en Picardie. Il débarque à Québec en 1634 puis est envoyé à Trois-Rivières, à la nouvelle habitation que Champlain vient de construire. Nommé supérieur de la mission de Trois-Rivières en 1639, le père Buteux séjourne aussi régulièrement à Sillery, où il s'occupe de l'instruction des Attikamègues. En 1651, à la demande de ces derniers, le missionnaire se rend jusqu'au bassin supérieur du Saint-Maurice où ils sont établis. Il y passe deux mois, avant de repartir vers Tadoussac et Gaspé. Il entreprend ensuite un voyage vers la baie d'Hudson, escorté par des Attikamègues. L'expédition s'achève de façon tragique : le groupe est attaqué par les Iroquois et le père Buteux meurt des blessures qu'ils lui ont infligées.
Sources
Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Dictionnaire biographique du Canada, vol. II; Commission de toponymie du Québec. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, 1997, cd-rom; Fondation Historica du Canada. L'Encyclopédie canadienne, site Internet, 2004.
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