Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002.

Pierre Parent (vers 1618-1698), fils d'André Parent et de Marie Condré, né à Saint-Étienne de Mortagne (auj. Mortagne-sur-Gironde) en Saintonge, est l'un des trois premiers pionniers du nom de Parent à venir s'établir en Nouvelle-France. Il y débarque vers 1650 et obtient dès l'année suivante une concession dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, propriété des Jésuites, située entre Beauport et Québec. La terre voisine appartient à Jacques Badeau, qui deviendra son beau-père trois ans plus tard. En 1654, en effet, Pierre Parent épouse Jeanne Badeau (vers 1638-1706) au manoir seigneurial de Beauport. Le couple aura 18 enfants, dont 14 fils. Parent pratique le métier de boucher et acquiert au fil des ans plusieurs propriétés à Beauport. En 1660, les Jésuites lui concèdent une carrière qui se trouve à l'extrémité de la terre de Jacques Badeau. Avec l'aide de sa femme, il en fera l'exploitation industrielle à partir de 1670. Trois de leurs fils, Jean, Joseph et Étienne, des triplés nés en 1674, deviendront maîtres maçons.

La carrière des Parent, première véritable industrie de la région, fournira la pierre de plusieurs édifices importants de Québec. Le Séminaire, le monastère des Ursulines, le palais épiscopal sont tous construits avec la « pierre de Beauport », au cours des dernières décennies du 17e siècle. Hormis quelques brefs intervalles, la carrière est exploitée par plusieurs générations de Parent jusqu'en 1912, année où Elzéar Verrault en fait l'acquisition. Aujourd'hui propriété de la compagnie Unibéton, cette carrière est toujours en activité (2006).

Ancien toponyme
La rue Pierre-Parent portait auparavant le nom de rue Bergeron, adopté vers 1972 pour évoquer le souvenir du constructeur Robert Bergeron, qui a procédé au lotissement du secteur.