Louis-Alexandre-Taschereau
3 juin 1996
Saint-Jean-Baptiste; Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire
La Cité-Limoilou
Conroy
, rue
;
Gauvreau
, rue
;
Sainte-Croix
, rue
Né à Québec, Louis-Alexandre Taschereau (1867-1952) est premier ministre du Québec de 1920 à 1936. Député libéral à l'Assemblée législative à partir de 1900, il devient ministre des Travaux publics sous Lomer Gouin. Il succède à celui-ci en 1920 et amorce un long régime marqué à la fois par la prospérité et par la Crise. Son gouvernement nationalise la vente des alcools en 1921 en créant la Commission des liqueurs. Dans le domaine de l'éducation, Taschereau fonde l'École des Beaux-Arts de Québec et celle de Montréal. Il crée le ministère du Travail (1931) et intervient en santé avec le Service de l'Assistance publique (1921) et la Commission des accidents de travail (1928). On lui doit également la construction des édifices Honoré-Mercier, Jean-Antoine-Panet et André-Laurendeau qui contribuent grandement à l'édification de la Colline parlementaire de Québec. Malgré les débats orageux du Comité des comptes publics qui ternissent ses dernières années de pouvoir, Taschereau demeure le père des premières lois sociales québécoises et de l'État providence.
Anciens toponymes
À son ouverture en 1846, la rue Louis-Alexandre-Taschereau s'appelait rue Gauvreau, peut-être en l'honneur de Léon Gauvreau, alors notaire à Québec. Seulement deux ans plus tard (1848), le nom de Gauvreau est changé pour celui de Sainte-Croix, vraisemblablement pour commémorer l'instrument du sacrifice de Jésus dont les reliques seraient gardées à Jérusalem. Puis, le nom de Sainte-Croix fait place à celui de Conroy qui apparaît pour la première fois dans un document de 1886. Né à Dundalk, en Irlande, Mgr George Conroy (1832-1878) est le premier délégué apostolique au Canada. Nommé par Pie XI, il arrive à Halifax en 1877 et se met immédiatement à la tâche. Sa mission consiste à faire cesser « l'ingérence trop grande du clergé dans les affaires politiques » et à exhorter les évêques à la prudence dans leurs rapports avec l'État. Mgr Conroy meurt à Terre-Neuve en 1878, laissant le souvenir d'un « caractère élevé et conciliant », d'une « prudence évangélique » et d'une sagesse admirable.
Sources
Règlement 4551, 3 juin 1996; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Annuaire Marcotte 1885-1886 (Conroy); Nouvelle vie des saints, p. 365-366 (Sainte-Croix); The Quebec Directory 1844-1845, p. 74 (Gauvreau); Dictionnaire biographique du Canada, vol. X, p. 211-212 (Conroy); Commission de la capitale nationale du Québec. Je me souviens : les monuments funéraires des premiers ministres du Québec, 1999, p. 23; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 675-676.
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