Jacques-Charles de Sabrevois (vers 1667-1727), officier français, est originaire de Garancière-en-Beauce, en France. Il arrive au Canada en 1685. À titre de lieutenant d'une compagnie d'infanterie, il prend part à maintes expéditions contre les Iroquois. Pendant l'hiver de 1695-1696, il accompagne La Porte de Louvigny à la Grande Presqu'île, entre le Saint-Laurent et la rivière des Outaouais. Il fait aussi partie de l'expédition de Frontenac au cours de l'été suivant. En 1709, devenu capitaine d'une compagnie des troupes du détachement de la marine, il participe à une opération militaire contre Nicholson sur le lac Champlain. Rigaud de Vaudreuil le considère comme l'un « des meilleurs officiers que nous ayons icy ».

Ses accomplissements lui valent le commandement de Détroit, poste qu'il n'occupe que de 1715 à 1717 en raison de différends avec Claude de Ramezay. Il accuse en effet ce dernier de l'empêcher d'user de son privilège de traite. Vaudreuil rejette sa plainte, soulignant la « dureté » et l'« avarice » de Sabrevois, preuve de son inaptitude à gouverner les sauvages. Rappelé de Détroit, il gagne la France pour tenter de se défendre et recruter des hommes pour les troupes du Canada. Il revient dans la colonie en 1720 afin d'occuper le poste de commandant du fort Chambly. Mais Vaudreuil le destitue en 1724, non sans en être blâmé par le roi. L'année suivante, Sabrevois est nommé major à Montréal, où il passera le reste de ses jours.

Sabrevois a épousé Jeanne Boucher, fille de Pierre Boucher, seigneur de Boucherville, en 1695. Le couple a six enfants, dont trois fils : Charles, sieur de Sabrevois, Christophe, sieur de Sermonville, et Clément, sieur de Bleury.

Ancien toponyme
La rue De Sabrevois portait initialement le nom d'avenue Sabrevois, adopté vers 1965.