Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. Il a été proposé par des citoyens et des citoyennes de l'arrondissement.

L'Entente cordiale désigne le rapprochement qui s'est opéré entre la France et la Grande-Bretagne au cours du 19e siècle et jusqu'en 1914. Malgré les rivalités qui opposent les deux puissances depuis des siècles, Louis-Philippe, roi des Français, très anglophile depuis son exil à Londres, cherche à s'allier à la Grande-Bretagne afin de sortir la France de l'isolement diplomatique dans lequel l'a confinée la révolution de 1830. Ainsi, c'est avec l'appui des Britanniques qu'il parvient à imposer à l'Europe l'indépendance de la Belgique en 1831. L'Entente cordiale, fondée sur la seule bonne volonté des partenaires et non sur un traité, sera compromise à quelques reprises, à cause notamment de la question coloniale. Rompue en 1846, elle est renouée en 1904, à l'instigation d'Édouard VII, roi de Grande-Bretagne, ce qui permettra de régler les affaires en litige entre les deux nations.

Anciens toponymes
La rue de l'Entente-Cordiale portait à l'origine le nom de rue Bonne-Entente, adopté vers 1958 et remplacé par celui de rue de Bonne-Entente le 7 mars 1994. « Bonne entente » est l'expression que le colonel Charles Hugh Le Pailleur Jones (1876-1950) avait l'habitude d'employer pour saluer ses voisins francophones. C'est aussi le nom qu'il donne à son manoir construit vers 1945 sur une partie de l'ancien domaine de Beauséjour, à Sainte-Foy. En 1952, deux ans après la mort du colonel, la résidence est transformée en établissement hôtelier, le Château Bonne Entente. La rue de l'Entente-Cordiale se trouve dans le voisinage immédiat de l'hôtel.