Dans l'arrondissement de Charlesbourg, la rue de la Faune longe la partie nord des terrains de l'ancien Jardin zoologique du Québec. Au sud et à l'est de ces terrains, les voies de communication portent des noms d'animaux dont un bon nombre appartient à la faune québécoise.

Riche et diversifié, le patrimoine faunique du Québec comprend 653 espèces de vertébrés, soit 326 espèces d'oiseaux, 199 de poissons, 91 de mammifères, 21 d'amphibiens et 16 de reptiles. S'y ajoutent quelques dizaines de milliers d'espèces d'invertébrés qui habitent le territoire toute l'année ou par intermittence. Pour être considérées comme faisant partie de la faune du Québec, les espèces animales doivent y accomplir sur une base régulière une partie importante de leur cycle vital. Comme leur survie dépend essentiellement de l'habitat, qui fournit abri et nourriture, plusieurs espèces risquent de se raréfier ou même de disparaître en raison du bouleversement des milieux naturels par les activités humaines.

Anciens toponymes
En 2006, dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002, le toponyme « rue de la Faune » a été étendu à trois voies de communication comprises dans trois anciennes municipalités. La longue rue ainsi formée traverse d'est en ouest une partie des arrondissements de Charlesbourg, des Rivières et de La Haute-Saint-Charles.

Dans l'arrondissement de Charlesbourg, la rue de la Faune portait à l'origine le nom de rue des Érables, en raison de la présence d'érables sur son parcours. Elle a pris ensuite le nom de 33e Rue Ouest, lequel faisait partie d'un système de dénominations numériques adopté vers 1960 par la municipalité d'Orsainville, qui plus tard sera absorbée par la ville de Charlesbourg. Le nom de « rue de la Faune » a été adopté vers 1965.

Entre 1975 environ et la fin de 1986, la partie de la rue de la Faune située dans l'arrondissement des Rivières s'appelait boulevard de la Concorde. Cette dénomination évoque probablement la place de la Concorde à Paris.

Dans l'ancienne ville de Loretteville, le toponyme « rue de la Faune » a été attribué à la rue de la Rivière, nom adopté en 1965, à la suite de la fusion de la municipalité de Château-d'Eau et de la ville de Loretteville. La rue devait son nom au fait qu'elle passe au-dessus de la rivière Saint-Charles. Ouverte en 1926, elle est appelée alors rue des Érables, en raison de la présence d'érables sur son parcours.

Le toponyme « rue de la Faune » a été étendu également à la rue des Érables de l'ancienne ville de Saint-Émile. Cette rue avait été nommée ainsi vers 1929 car on y trouvait des érables. Elle portait anciennement le nom de route Notre-Dame de la Miséricorde, dont l'usage remonterait à 1662. Le nom de cette route, qui desservait le fief de Saint-Ignace, berceau de Saint-Émile, avait été inspiré par celui des Augustines hospitalières de la Miséricorde de Jésus, auxquelles le fief avait été concédé en 1647.