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Le lieu d’enfouissement de la Ville de Québec est situé sur la côte de Beaupré, à environ 50 km à l’est de Québec. D’une superficie de 12 km2, il comprend deux secteurs d’enfouissement contigus, l’un à Saint-Tite-des-Caps et l’autre à Saint‑Joachim.
De 20 à 25 camions y transitent chaque jour de semaine. Tout ce qui y entre est contrôlé et pesé. Les matières résiduelles de provenance domestique et commerciale, incluant les cendres de l’incinérateur, sont acceptées.
Chaque année, quelque 100 000 tonnes de résidus y sont enfouies, dont 65 % de cendres. À ce rythme, la durée de vie du lieu d’enfouissement est d’environ 60 ans.
Ce dernier dessert la population de Québec, des MRC de La Côte-de-Beaupré, de L’Île-d’Orléans et de l’est de la MRC de La Jacques-Cartier.
Plusieurs dispositifs visent à limiter les impacts des matières enfouies sur le milieu environnant.
La fermeture du LES a été complétée en 2004. La Ville y effectue un suivi postfermeture pendant au moins 30 ans ou jusqu’à ce qu’elle démontre que ce site n’a plus d’impacts sur le milieu environnant.
Le LES utilise l’« atténuation naturelle » pour la gestion du lixiviat, soit la capacité naturelle des sols à filtrer les liquides.
En complément à l’atténuation naturelle, le LES est muni de conduites de captage qui dirigent une partie du lixiviat vers la station de traitement des eaux usées située sur le site du LET de Saint-Joachim.
Dans le LET, les déchets sont complètement isolés des eaux souterraines par des membranes étanches. Le LET comporte également un système de détection des fuites.
Grâce à un réseau de captage installé au fond des cellules d’enfouissement, le lixiviat est acheminé vers des bassins d’accumulation. Il est ensuite traité à la station de traitement des eaux usées du lieu d’enfouissement de la Ville de Québec.
À la fin de chaque journée, on recouvre les déchets afin de contrôler les odeurs et la présence de vermine.
Tous les deux ou trois ans, une nouvelle cellule d’enfouissement est aménagée. Quand les cellules sont pleines, elles sont recouvertes d’une membrane étanche et d’un couvert végétal.
On appelle lixiviat ou eau de lixiviation l’eau de pluie ou de fonte des neiges qui entre en contact avec les matières résiduelles et entraîne avec elle divers composés.
On parle de résurgence quand du lixiviat réapparaît à la surface des lieux d’enfouissement.
Gaz résultant du processus de dégradation biologique des matières organiques en l’absence d’oxygène. Il contient entre 35 % et 60 % de méthane.
Les matières organiques comme les résidus alimentaires produisent des biogaz.
Depuis 2004, les biogaz sont captés au LES de Saint-Tite-des-Caps et sont ensuite brûlés à l’aide d’une torchère pour être transformés en gaz carbonique (CO2). Ce dernier produit 21 fois moins de gaz à effet de serre (GES) que le méthane contenu dans les biogaz.
De son côté, le LET contient en majorité des mâchefers, soit des matières inertes, donc peu de déchets contenant des matières organiques biodégradables. Cela signifie que les concentrations de biogaz y sont faibles. Les membranes étanches installées sur les cellules du LET sont équipées d’évents pour libérer les biogaz.
Entre 2004 et 2011, la Ville a réduit de 147 000 tonnes sa production de GES.
Des campagnes d’échantillonnages sont effectuées régulièrement afin d’assurer la surveillance environnementale du site. La fréquence de ces campagnes est déterminée par les exigences gouvernementales ou peut même être supérieure à celles-ci :
Un comité de vigilance, formé en 2005, comprend des citoyens des municipalités environnantes, des représentants des milieux environnemental, récréotouristique, municipal, gouvernemental et de la santé publique. Le mandat du comité est de s’assurer que l’exploitation du site s’effectue dans le respect des exigences environnementales. Consultatif et multipartite, il vise à favoriser les échanges entre l’exploitant du lieu d’enfouissement et les citoyens concernés.
La seule façon de diminuer les impacts environnementaux, de prolonger la durée de vie du lieu d’enfouissement et d’éviter l’implantation d’un nouveau site est d’appliquer les 3RV qui consiste à réduire à la source la production de déchets, réemployer ce qui est encore utile et recycler ou valoriser ce qui peut l’être.
La Vision 2018-2028 pour une saine gestion des matières résiduelles a pour objectif de valoriser 82 % des matières générées sur le territoire de l’agglomération de Québec. Son plan de mise en œuvre prévoit des actions d’information, de sensibilisation et d’éducation au 3RV.
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