Étienne Parent (1802-1874), intellectuel, journaliste et homme politique, est né à Beauport, sur une ferme qui a appartenu à la première lignée de Parent au Canada. Il a en effet comme ancêtre Pierre Parent ou Parant, natif de Mortagne au Perche, venu en Nouvelle-France vers 1654, en même temps que Robert Giffard, premier seigneur de Beauport. Étienne Parent, l'aîné d'une famille de 15 enfants, fait ses études au collège de Nicolet puis au Séminaire de Québec. Rédacteur au journal Le Canadien de 1822 à 1825, puis de la section française de La Gazette de Québec, il se signale par ses vigoureuses prises de position en faveur de l'égalité des droits civils et politiques pour les Canadiens français. En 1831, il prend la direction du Canadien auquel il donne comme devise « Notre langue, nos institutions, nos lois », qui sera reprise par la Société Jean-Baptiste, fondée en 1842.

Les idées d'Étienne Parent inspirent Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote. Mais alors que Papineau adopte une position radicale, annonçant la rébellion de 1837-1838, Parent prône la modération. Il n'en est pas moins emprisonné par le gouverneur anglais pour « menées séditieuses ». Après l'union des deux Canadas, Parent est élu député à la Chambre d'assemblée en 1841, dans le comté de Saguenay, où il continue de militer pour l'égalité des deux peuples. Il fait ensuite carrière comme greffier du Conseil exécutif puis, entre autres, comme sous-secrétaire d'État fédéral, jusqu'à sa retraite en 1872. Il est décédé à Ottawa. Parmi les premiers intellectuels à avoir défini clairement les aspirations des Canadiens français, Étienne Parent aura inspiré plus d'une génération.

Rue Clemenceau, la bibliothèque Étienne-Parent rappelle la mémoire de celui dont la pensée a marqué la première moitié du 19e siècle.

Ce parc a été dénommé en l’honneur d’Étienne Parent, auquel une rue de l’arrondissement de Beauport et la bibliothèque située rue Clemenceau rendent aussi hommage.